dimanche 31 juillet 2011

Visualiser enfin ses fichiers RAW dans l'explorateur Windows (64 bits)

En forêt de Fontainebleau, le week-end dernier.


Je relaye avec plaisir l'information que je viens de lire sur le blog du photographe nature Sébastien Jean : Microsoft vient de mettre à disposition un codec pack pour visualiser ses fichiers RAW directement dans l'explorateur ou dans la galerie de Windows. Ce pack CODEC prend en charge le format RAW de la plupart des reflex du marché. Une fois ce CODEC installé, les photos en format RAW sont affichables directement dans Windows Explorer ou dans la Windows Live Gallery.

Je viens de l'installer (je fonctionne en 64 bits) et enfin, hormis LightRoom, l'explorateur de document peut prévisualiser mes fichiers photos.

Good news!

Pour le télécharger
Pour le télécharger depuis le site de Microsoft
Blog de Sébastien Jean, jardinphoto

Eloge de la Bardane

Hier, entre les bords de Seine et la dense forêt de Fontainebleau, une allée fraîche où s'épanouit notre Bardane, à l'ombre des alisiers (Sorbus torminalis), des érables champêtres (Acer campestre) et autres Quercus robur (chêne pédonculé) et peupliers (Populus x canescens dit aussi "grisard", P. italica, P. nigra).

Caractéristique des coupes forestières et des sols riches, la Bardane fleurit en cette saison. Difficile de ne pas l'apercevoir, si tant est que l'on regarde un peu près du sol. Cette belle Asteraceae prend une rimbambelle de noms vernaculaires :
- glouteron
- herbe aux teigneux
- dogue
- napolier
- arapon
- lampourde
L'Atlas des Plantes médicinales (une de mes bibles botaniques, chez Nathan) est l'une des plantes les plus anciennement utilisées en médecine populaire. Sa racine, récoltée au cours de l'automne, contient des principes actifs pour des remèdes à vocation dépurative, les feuilles servent sur les écorchures et les ulcères, tandis que les fruits sont prescrits contre la sciatique. Tout un programme.

Voyons de plus près sa structure florale.

Capitule de fleurs mauves entouré de bractées (vert glauque) prolongées d'une arête recourbée à l'extrémité, où se cachent de petits insectes (visibles sur la photo mais vu la profondeur de champ plus que réduite - j'avais ouvert à fond le diaph, seul le haut du capitule est net).


Qui ne s'est pas amusé à lancer les capitules, ces belles mais rebelles inflorescences qui s'accrochent dans les vêtements... D'où le nom d'herbe aux teigneux! Arctium, en grec, évoquerait en effet l'ours (Arktos)... ou l'oursin.

Sommités florales de Bardanes (Arctium lappa), une pointe de couleur dans une forêt assez monochrome en cette saison.

Cette plante, bisanuelle, se dessèchera puis mourra après la formation des fruits, cet automne, et lorsqu'un animal passant pas loin la frôlera, les fruits s'y accrocheront et se dissémineront de cette manière. Ses akènes ne sont d'ailleurs pas adaptés à la dissémination par le vent, à la différence de beaucoup d'autres Astéracées : ici point d'aigrette en forme de parachute mais seulement une couronne de cils raides!

Pour l'observer : cette plante est répartie dans toute l'Eurasie tempérée, elle y habite les bords de route et surtout les friches et lisières forestières. Grande et petite Bardane (ici) aiment les sols azotés.

Bonne soirée !

Bords de Seine, hier entre Fontainebleau et Bois le Roi



Hier je suis allé arpenter - de nouveau - la forêt de Fontainebleau mais cette fois en lisière, du côté des chemins de halage le long de la Seine.

Un paysage bucolique inondé de soleil, où la flore et la faune sauvage témoignent que l'on est aux confins de l'agglomération parisienne.

Hérons en vol, abeilles butinant sur des arbustes pionniers (ici, sur un Buddleja davidii), villas patriciennes, Ile de France ou de style anglo-normand recouvertes de végétation, Salicaires au bord du fleuve, perchée sur des talus frais (la vivace dont on aperçoit les inflorescences rose pourpré)... Un régal.

lundi 25 juillet 2011

Château de Chaumont sur Loire.

Une maison royale du XV° siècle, cernée de grands cèdres du Liban plantés fin XIX° siècle.

Escapade il y a quelques jours en bord de Loire, pour notamment arpenter le festival international des Jardins et savourer ces rives du fleuve jonchées de saules aux couleurs vert pâle.

Ici, en panorama sur la vallée : l'imposant Château de Chaumont sur Loire, daté du XVème siècle et propriété de Catherine de Médicis et de Diane de Poitiers, les rivales ! Il accueille chaque année un festival des jardins dans une partie du parc. Le reste du domaine est beaucoup plus calme, comme en atteste l'ambiance de ces deux photos...



Des bouquets d'arbres reliés par des allées sinueuses : une des écritures d'Achille Duchêne, pourtant grand admirateur de Le Nôtre et qui participa fin XIX° à réhabiliter la mode du jardin à la française.

dimanche 24 juillet 2011

Réglisse des bois en forêt de Fontainebleau, hier.

Polypodium vulgare ou réglisse des bois, hier.


Hier, rando photo et botanique en forêt de Fontainebleau.
Une végétation plutôt bichrome : du vert - omniprésent en levant les yeux - et du brun type terre de sienne brûlée façon aquarelle - au sol - tant les feuilles de l'automne dernier n'ont pas été décomposées et donnent leurs teintes brunes à la forêt.

Ici, la gracile et sculpturale fronde d'une jeune réglisse des bois en calice se hissant vers le ciel.
Une petite colonie de ces fougères de la famille des Polypodiaceae a trouvé refuge sur un bloc de grès.

Cette belle fronde laissera bientôt poindre des feuilles lancéolées, oblongues comme on peut le voir ci-dessous.

Petite colonie de Polypodium vulgare sous la hêtraie, bien calée sur les matières organiques en décomposition sur un grès.

Personne alentour si ce n'est les geais des chênes et même une chouette de loin en loin, en pleine journée.

vendredi 22 juillet 2011

Cap sur la Bignone (Campsis radicans)

Cosmopolite, que sa quo ?


Cosmopolite (dictionnaire de l'Académie française, 9ème édition) : XVIe siècle, emprunté du grec kosmopolitês, « citoyen du monde, cosmopolite ».
[En parlant d'une collectivité hum. ou d'une chose créée par l'homme] Qui rassemble des personnes ou des éléments de plusieurs pays du monde. Foule, port, quartier, ville cosmopolite. Une macédoine cosmopolite aussi diverse que Jérusalem au moment de la Pentecôte (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 277).

D'où l'intérêt permanent de rapporter ce que je vois dans les pays, jardins, villes que je visite... Comme André Kertész, un des photographes dont j'admire le travail : la photographie comme un journal intime en images.

Au coeur du système floral de la Bignone et de ses larges entonnoirs saturés de couleurs.

Aujourd'hui, après une semaine encore bien intense : cap sur la Bignone. Une campsis radicans (famille des Bignoniacées) classique, dans un jardin somptueux de Sologne où j'ai passé le week-end. On l'appelle aussi Bignone à grandes fleurs. L'objectif macro agrandit encore les rapports d'échelle et on rentre dans un monde invisible à l'oeil nu ou presque : magique.

A l'assaut des façades.

Cette vigoureuse grimpante est caduque, certes, mais quelle force florifère ! Elle élève ses fleurs orange vif rouge tout l'été, en forme de panicules terminales plus ou moins retombantes (ici sur la photo on les voit jeunes et vigoureux : ils se dressent vers le ciel), malheureusement non odorifère mais épanouies de juillet (voire juin) à octobre.

Pour revoir une autre Bignone toute aussi somptueuse mais plus frileuse :
A Porquerolles l'été dernier.

dimanche 17 juillet 2011

David contre Golioath... Scène sur un persil du diable



Toujours en Sologne, avant-hier.

Une abeille butine gaiement, tandis que la coccinelle va tranquillement son chemin sur les fleurs en ombelle du Persil du diable (Petite Cigüe, Aethusa cynapium, de la famille des Apiacées).

Flore typique des décombres, chemins et haies.
Moins violemment toxique que la Grande Cigüe (vieux souvenir de Socrate...), la petite Cigüe affectionne les terres remuées et semblait ici particulièrement se plaire sur un talus proche d'un pré sec.

A ne pas confondre avec le Persil : la confusion est possible, alors méfiance.

Le sureau prépare ses fruits...



Plante compagne au jardin, le Sambucus nigra ou Sureau noir produit des baies comestibles. Les oiseaux en sont friands, nous aussi : très bon en confiture ou en gelée. Cet arbuste de la famille des Caprifoliacées adore la taille, ses vigoureuses branches creuses (la fameuse moelle de sureau) repartent du pied chaque année.

Ici en Sologne, à l'ombre d'une haie vive, ce week-end.

mercredi 13 juillet 2011

Taille en plateau, esprit japonisant à Trianon

Taille en plateau, Petit Trianon, vendredi dernier.

Exercice de taille à Trianon la semaine dernière, sous les conseils et le regard affûté des jardiniers de Versailles.
Un grand honneur de tailler ce vieux Juniperus, qui trône au pied de la butte de la Grotte de Marie-Antoinette.

Ici, le jardin à l'anglaise, loin des effets baroques du Petit Parc, du large Tapis Vert et de ses bosquets, apporte par ses sentes serpentines un doux parfum de mélancolie et de romantisme. La taille y est douce, souple, quasi invisible, sauf de loin en loin, sur des sujets végétaux situés à des points bien en vue.

mardi 12 juillet 2011

Chez Louis Benech

Louis Benech

Ca y est, j'ai intégré l'équipe de Louis Benech pour l'été 2011.
Cela fait longtemps que j'avais entendu parler de l'agence et de son célèbre patron.
Voilà qui est chose faite!

Louis Benech est venu aux jardins par l'amour des plantes, voilà déjà un fort point commun ;-)
Il travaillera en Angleterre aux pépinières Hillier, puis deviens jardinier dans une propriété privée de Normandie, avant d'entamer en 1985 sa carrière de paysagiste.

En 1990, il est chargé, avec Pascal Cribier et François Roubaud, du réaménagement de la partie ancienne des Tuileries. Depuis, il a travaillé sur de nombreux jardins déjà établis tels que les jardins de l'Elysée, le Quai d'Orsay, Courson, la roseraie de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg, ou le domaine impérial d'Achilleion à Corfou.
Actuellement : le parc de Chaumont sur Loire et le quadrilatère des Archives Nationales.

L'équipe - où je retrouve des condisciples de Versailles, qui avaient usé les bancs de l'école du Paysage il y a quelques années - conçoit et réalise des projets de parcs et jardins de prestige, publics et privés, à travers le monde entier.

Pour chacune de ses réalisations, Louis Benech s'attache à harmoniser le projet paysager et l'environnement architectural ou naturel du site. Avec le souci de créer des jardins pérennes et une nécessaire préoccupation écologique, il conjugue esthétique végétale (la palette végétale est admirable) usages et contraintes techniques de l'entretien.

Louis Benech est particulièrement occupé :

Cofondateur du Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS)
Membre de la Royal Society of Horticulture
Membre du « Worshipful Company of Gardeners » de Londres
Membre de l'International Dendrological Society(1987)
Membre expert auprès de l'Observatoire des Tendances du Jardin depuis sa création en 2002
"Artiste d'honneur" de l'année 2006-2007 pour l'association La Source (réalisation d'un "jardin extraordinaire" avec les enfants)
Lauréat du Talent d'Or 2007 au Sommet du Luxe et de la Création
Membre du CNPJ (Conseil National des Parcs et Jardins, auprès du Ministère de la Culture) depuis 2007
Membre du comité de sélection des Journées des Plantes de Courson
Membre du jury du Prix P.J. Redouté
Président du jury du Festival 2008 des Jardins de Chaumont-sur-Loire.
Chevalier de la Légion d'honneur
Chevalier des Arts et des Lettres.
A ce jour, plus de 250 jardins réalisés en France et à l'étranger (Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Corée, Croatie, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Grèce, Italie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Palestine, Panama, Portugal, Russie, Suisse...).

Le chat de l'agence, au milieu des acanthes et des grimpantes.

Le temps des moissons à Trianon...


Iron man? non une moissonneuse batteuse....

Bottes de foin, Petit Trianon de Versailles, vendredi.

Ca y est, les foins ont été faits au domaine de Petit Trianon, non sans mal car les tensions sont vives au Château de Versailles entre les tenants du "tout propre au roundup" et les partisans - que je soutiens - du raisonné et du durable, du désherbage mécanique et des prairies annuelles.

Je précise que la moissonneuse batteuse n'est pas celle utilisée au Château de Versailles, mais un souvenir de moisson dans les grandes parcelles céréalières de Beauce, il y a quelques années.

dimanche 10 juillet 2011

Des topiaires aux Invalides ? Non, des canons végétaux

Esplanade des Invalides, Paris VII°, vendredi soir.


Au Musée de l'Armée, aux Invalides à Paris, les buis sont taillés en forme d'obus. Drôle de manière de convoquer l'art des jardins et d'associer ainsi ces formes militaires à des végétaux foncièrement pacifistes !

Heureusement, certains rappellent plutôt le Dôme des Invalides juste derrière...

Signé un photographe engagé (pour le Mark II de Canon - qui désormais ne me quitte plus- et pour la liberté de penser!).

Balcons et terrasses à Paris

Rue Damrémont, balade hier à Paris. Rosiers et hydrageas à foison dans des camaïeux de vert et de vieux rose.

Hier, en rentrant des Grandes Eaux musicales de Versailles, détour par le XVIII° arrondissement, au pied de la Butte Montmartre.


Le lierre court sur la façade, des asters et du Plumbago apportent des taches de couleur. A n'en pas douter, des amateurs de verdure se cachent derrière bce balcon-terrasse...

La reconquête du gris par le vert est en route!

jeudi 7 juillet 2011

Versailles, taille des topiaires

Mes nombreuses visites au parc de Versailles en compagnie des équipes de jardiniers me permettent d'en apprendre toujours plus sur l'art des jardins et les techniques du jardin classique, dit aussi "régulier", et dont les traités fondateurs de jardinage du WVII° et XVIII° siècles (le Boyceau de la Bareauderie et le Dezallier d'Argenville, notamment) n'ont pas pris une ride.

Il n'y est même pas fait mention de produits phytosanitaires, d'où leur cuisante actualité!

Ici, la taille en topiaire version 2011. On n'utilise plus le "croissant-tilleul" pour "tondre" les palissades de verdure mais le lamier guidé au laser. C'est sans doute sur les alignements de grande échelle que l'on aura vu en 300 ans les techniques évoluer le plus.


Allée de Flore et de Cérès, la semaine dernière.

Lamier monté sur tracteur, guidé au laser. Au pied du bassin accueillant les entrées du Bosquet de l'Etoile (à gauche) et du Rond Vert (à droite, derrière les palissades de bois), ancien Théâtre d'eau qui fait actuellement l'objet d'un concours de paysagistes pour y faire un jardin contemporain...

On y verra d'ailleurs bientôt un jardin "actuel" vu par l'agence lauréate. Cette démarche s'inscrit dans la politique de "requalification" du Parc de Versailles, notamment après la tempête de 1999 et les saillies qu'elle a opéré sur les tracés et les espaces. Difficile exercice de passer après Le Nôtre, Mansart ou Hubert Robert... J'en connais qui planchent en ce moment même : l'exercice est passionnant.
La patience est cependant de mise : rendez-vous début 2013.

Mais revenons à la taille...

Après les modernes engins de taille qui avalent du rideau (nom qu'on donne aux alignements d'arbres plantés et taillés au cordeau) au kilomètre, c'est pour la taille des sculptures végétales (ou topiaires)que le geste a le moins évolué depuis le XVII° siècle : on y travaille toujours à la main, avec des outils qui n'ont guère évolué. Rien d'extraordinaire : on a autant besoin qu'alors d'expertise et de doigté, d'expérience et de dextérité. C'est la taille que je préfère : on SENT le végétal qui s'offre à nos doigts et on voit la matière qui change par notre action.

Etape 1 : présentation du gabarit au pied de la pyramide de Buis, devant la statue de Castor et Pollux (mon opéra de Rameau favori...).

La taille se fait "en vert" : pendant la saison de pleine pousse.

Etape 2 : et en avant la cisaille...

Hommage à l'été, suite

Une coccinelle sur un bouton floral de rose trémière blanche (Alca rosea, famille des Malvacées).

Avant de rejoindre mes condisciples pour fêter la fin d'année, la lumière était belle et appelait à l'aventure photo. A cette heure, les insectes sont encore bien travailleurs, ils le seront jusqu'à la tombée du jour. Ils sont trop occupés pour être farouches et dédaignent volontiers l'objectif... Une chance!

Ici, deux abeilles récupèrent les étamines d'un autre pied de rose trémière, fuchsia celle-ci.


Derniers reflets solaires au Potager du roi.

La Grille royale par laquelle Louis XIV passait pour venir inspecter ses productions maraîchères et fruitières prend les derniers rayons, les feuilles d'acanthe dorées à l'or fin attrapent les derniers reflets avant que le lieu ne devienne un silencieux théâtre d'ombres...

La Bourrache officinale dans les lumières du soir

Borrago officinalis (fam. Boraginacées) au Potager du roi, vendredi dernier. Une douce lumière de fin de journée vient illuminer les duvets de cette belle annuelle.

Une floraison mellifère de juin à août avancée au mois de mars en climat méditerranéen, ici en bonne compagnie : un butinage en règle de la cyme recourbée en crosse.

Une plante rudérale, qu'on aime au jardin pour son côté champêtre.

lundi 4 juillet 2011

Hommage à l'été

L'été est décidément une saison splendide, celle de la floraison et de la pollinisation.
Une merveille permanente...


Ici, un Lychnis coronaria, dite aussi Coquelourde des jardins, aux couleurs éclatantes, shooté dimanche en Eure & Loir.
Cette vivace de nos jardins de curé appartient à la famille des Caryophyllacées, comme l'oeillet (Dianthus), la saponaire, la silène et bien d'autres encore.
Un feuillage gris et doux comme un chat !

samedi 2 juillet 2011

Lisières des parcelles céréalières. Bientôt les moissons en Beauce


Hier, entre Dreux et Chartres. Champ de Triticum æstivum, aussi dit froment ou blé tendre.


Impression de paysage "mono-spécifique" ? (un champ = une seule espèce cultivée). Rien n'est moins sûr...

Oui, en effet, méfiance!
A passer trop vite devant les plaines fertiles de la Beauce, on oublierait presque que les champs de blé, d'orge ou de colza bien mûrs et en cours de moissons accueillent aussi en lisière - quand on veut bien limiter les désherbants et autres anti-germinatifs - des "plantes compagnes", venues spontanément par les oiseaux, le vent, ou simplement présentes dans la terre à l'état de graines ou de racines, dont le retournement provoque la germination.

J'adore marcher le long des parcelles, pour observer telle plante, herboriser telle autre, observer tel petit insecte... Une micro-vie passionnante s'y joue.

En lisière

Ici, on butine les plantes mellifères.


Un peu plus loin...

Les pois de senteur du jardin voisin ont gagné la parcelle de colza, il partira sans doute avec la moissonneuse...
On aperçoit aussi les ombelles portant les fleurs blanches du "Petit bocage" (Pimpinella saxifraga), aussi appelé persil de bouc car apprécié des troupeaux. Cette plante gracile est souvent présente en bord de chemin, sur les pelouses sèches calcicoles (à tendance calcaire).



En bordure du cimetière, le Boullay-Thierry (Eure et Loir).

Plus loin, une touffe de coquelicots (Papaver rhoeas) se distingue du champ couleur beige-ocre du blé. Difficile de résister devant ce subtil contraste.

Allez, je poursuis ma route.

Mise en scène au Potager du roi

A l'abri des pétales d'un Geranium himalayense.

Hier soir, le soleil s'attarde et met des heures à se coucher derrière la Pièce d'Eau des Suisses, pendant que les Fêtes Vénitiennes battent leur plein au Château tout à côté. On aperçoit les feux d'artifices tirés depuis le Grand Canal à travers les platanes centenaires de l'Allée du Potager et les palmiers de l'Orangerie.

Mais là, au Potager du roi, le calme est presque absolu, le barbecue chauffe doucement le dîner des jeunes créateurs de jardins fraîchement libérés de leurs cours, et je m'attarde avant de les rejoindre à capturer les lumières sur la flore et la micro-faune.

La lumière s'adoucit, les petits insectes prennent leurs derniers grains de pollens ou profitent de la lumière pour manger les petits micro-organismes avant d'attaquer une nouvelle journée. L'heure est magique !


A l'affût.

vendredi 1 juillet 2011

Jardinage à Trianon

Versailles, toujours Versailles.
Mon nouveau appareil me donne des ailes, l'été parisien aussi.


Ici, au jardin de broderies au pied du Grand Trianon. Les buis n'ont qu'à bien se tenir...