jeudi 29 décembre 2011

Forêt de Rambouillet, près de l'Abbaye des Vaux de Cernay

Réglisse des bois sur lit de mousse


Il y a dix jours, rando en forêt de Rambouillet. Une lumière de décembre, un soleil bas, conditions propices pour rendre bien les teintes hivernales, sans trop de contraste. Quelques frondes de Polypodium vulgare (réglisse des bois, famille des Polypodiaceae) émergent soudain, depuis un délicat lit de mousse.

Plus loin, une souche de Saule profite des crues hivernales


Bonne fin d'année à chacun !

mardi 27 décembre 2011

Rives de l'Isar, Munich, la semaine dernière.

L'Isar au Maximiliansbrücke.


De retour de Bavière, où la neige fondait et où l'eau coulait à flot, en bas et d'en haut...
Malheureusement pas eu le temps de retourner au Jardin botanique du Nyphenburg Garten, ce sera pour le printemps. C'était de joyeuses fêtes de Noël, avec encore quelques fournées de photos à trier...

mardi 20 décembre 2011

Trifolium pratense, trèfle des prés en bord de chemin, Golfe du Morbihan


Après Amsterdam, je poste ce soir un peu de rosée sur les chemins bretons, shooté en août dernier.

Le Trifolium pratense est "gazonnant" : il se cachait sous les Apiacées fort nombreuses à l'ombre des rosiers églantiers et autres sureaux du chemin, ce qui m'a fait regretter ma combinaison GoreTex, allongé que j'étais dans la rosée... En revanche ses fleurs en têtes globuleuses éclataient, on ne voyait qu'elles, saturant de rose l'endroit.

Ici, zoom sur une des feuilles trifoliolées, d'un beau vert sombre.

Tout est sous le givre désormais, il faudra attendre juin pour la prochaine montaison (montée à fleurs).

Bonnes fêtes à chacun!

samedi 17 décembre 2011

Un peu de répit au Jardin botanique d'Amsterdam



Serre aux papillons, Jardin botanique d'Amsterdam, il y a quelques mois.

Bouquetins des Alpes, dans les Aravis

Bouquetins des Alpes au 300 mm à f/5, la semaine dernière.

Poursuite du trek photo en Savoie la semaine dernière.

Le téléobjectif permet de rester discret, tandis que les premières tombées de neige permettent de mieux le repérer...

Juste au-dessous de nous, les bouquetins grignotent les rares herbes qui restent sur les flancs du Grand Bargy...

vendredi 9 décembre 2011

Sorbier des Alpes dans la tempête

Sorbus aria (Sorbier des Alpes, Sorbier blanc, famille des Rosaceae), mardi.

Les rares infrutescences en corymbe (aussi appelées Alises) qui restent accrochées à l'arbre tomberont bientôt, agitées par le vent et la neige qui soufflaient en ce début de semaine dans les Alpages.

Rares taches de couleurs dans un paysage aux teintes grises et blanches...

jeudi 8 décembre 2011

Le Grand Bargy, Savoie



Végétal sculptural parmi les affleurements calcaires de la Chaîne des Aravis, en Savoie, ce samedi.
Trek photo extraordinaire, ressourcement garanti.

Merci à Sylvain pour l'organisation et cette plongée naturaliste qui donne de l'énergie et de la bonne hiver pour tout l'hiver... La nature est encore une fois source d'un émerveillement permanent.

jeudi 10 novembre 2011

Lumières d'automne au Bois des Moutiers

La propriété face au paysage, et en contre-bas, après les massifs forestiers, la mer.

L'automne avance à grands pas, nous sommes encore en septembre, je passe la journée avec des amis paysagistes à Varengeville sur Mer, à arpenter les jardins du Bois des Moutiers, du Vasterival, de Pascal Cribier et de Jean-Louis Dantec.

Un enchantement !

Un bref aperçu du Bois des Moutiers, cette propriété Arts & Crafts où Edwin Lutyens et sa complice Gertrude Jekyll ont fait des merveilles d'architecture et de structuration du jardin. La collection d'Hydrangeas, de Rhododendrons centenaires et d'Azalées est splendide. La valleuse s'est un peu refermée, on aimerait voir plus la mer mais les jardins clos proches de la maison révèlent au visiteur leur charme particulier, servie par la lumière normande douce et fragile.

Des massifs de fleurs dans le style des mixed-borders à l'anglaise, ponctués de topiaires qui structurent la scène.

Restes de rosée sur un Oxalis pourpre.

mardi 1 novembre 2011

A new adventure just begins



L'absence sur ce blog s'explique : la création de mon entreprise!
Me voilà donc chef d'entreprise et créateur de jardins après mon tout frais diplôme de l'Ecole du Paysage de Versailles.

En attendant que le site sorte de terre, je vous invite à aller visiter la page Facebook de l'atelier gabriel !

A très bientôt pour de nouvelles aventures paysagères et merci à chacun pour vos visites régulières qui sont autant d'encouragements dans une période plus qu'intense et excitante.

jeudi 6 octobre 2011

Champagne !

Ce blog a passé la barre des 10.000 visites depuis février dernier et des 15.000 depuis sa création l'été dernier !

Un grand merci à chacun pour vos visites, merci aussi à ceux qui suivent régulièrement ce blog via la fonctionnalité "s'inscrire à ce site" et qui me postent des commentaires sympas et stimulants. Cela démontre s'il en était besoin le dynamisme de la sphère paysagère et jardinière.

A bientôt, ici sur ce blog, sur les vôtres, ou dans vos jardins.
Végétalement vôtre

Gabriel

Féérie musicale et aquatique au Bassin du Miroir, Parc de Versailles, Grandes Eaux Musicales 2011.

dimanche 2 octobre 2011

Pâturages briards avant le lever de soleil. Vallée du Petit Morin, 7h30 ce matin...



Le brouillard nocturne s'échappera bientôt des sous-bois et des pâturages, le soleil poindra bientôt. Les odeurs de la terre montent, cette matinée est un délice.

Et cette arrière-saison est un cadeau permanent, pour nous les jardiniers.

vendredi 30 septembre 2011

Varengeville sur Mer

De plus en plus de projets de jardins et conséquemment de moins en moins de temps pour poster des articles...
Ici un Convolvulus champêtre dans une prairie de graminées vaporeuses d'une belle élégance, les Deschampsia cespitosa.


Jardin privé en bord de mer, Varengeville sur Mer, vendredi dernier.

Bon week-end !

vendredi 9 septembre 2011

Grand Canal au pied des sculptures de Bernar Venet



Depuis le domaine de Trianon, un aperçu sur le bras nord du Grand Canal qui mène aux sculptures de Bernar Venet. Les Versaillais tenants de l'ordre établi auront une nouvelle fois protesté contre l'incursion de l'art contemporain dans le château ou dans le parc, mais une fois n'est pas coutume je ne peux pas dire que cela me gêne, ces arceaux plein de grâce disposés ça et là parmi les perspectives majeures du parc.

Venet, et surtout ses arceaux en acier rouillé, interrogent le sens du point de fuite et suscitent le débat, faisant du lieu un endroit vivant, non figé, pas seulement muséifié. D'autant que ce sont des installations, donc temporaires (elles partiront en novembre...).

Bonne journée !

mercredi 7 septembre 2011

Parc de l'abbaye de Bèze, Bourgogne, août dernier.

38° C ce jour-là : cap sur la vallée de la Vingeanne, au nord de Dijon.
La chaleur est écrasante... mais le petit village de Bèze a le bonheur de voir sourdre la rivière Bèze, d'une fraîcheur incroyable : en s'en approchant on sentait la chaleur diminuer à vue d'oeil, magique.

Le parc de l'Abbaye (fondée elle en 630) est splendide, d'un charme à l'anglaise, planté de grands sujets (Liriodendron tulipifera, Sequoia, platanes...) et abritant un potager dans un esprit à la fois médiéval et romantique.

L'Orangerie du Parc


Tuiles vernissée (datant de 1910), arcades romantiques et parfum de roses : une balade envoûtante.

Le pont enjambant la Bèze



Chapelles du XII°s. classées ISMH, le long de la Bèze : une modestie toute cistercienne



La vigne qui rougeoie, l'eau qui murmure... dire qu'il faudra repartir à Paris dans quelques heures !

Herbe fraîche du matin

Les jours glissent à une rapidité... à l'image de ce brin d'herbe fraîche, qui me rappelle le "Parfum de feuilles" de l'Artisan Parfumeur et que j'adore.

De bon matin, au bord d'un chemin en Morbihan

mercredi 31 août 2011

Dijon, déjà les couleurs d'automne

Clairière du Parc de la Colombière, Dijon, lumières matinales.


Mer de feuilles mortes, en plein été.


Parc de la Colombière, Dijon, la semaine dernière.

Il fera 38°C ce jour-là, mais comme ne le laissent pas présager les couleurs automnales des feuilles de marronniers déjà à terre, l'été est donc bien là.

C'est seulement une espèce précise de marronnier qui est touchée en France depuis plusieurs années, et plus largement en Europe occidentale; le problème c'est que c'est la plus plantée (Aesculus hippocastanum), celle qu'on retrouve dans les grands parcs urbains et le long des nombreux alignements haussmanniens à Paris.

La mineuse, puisque c'est son nom (en latin Cameraria ohridella), hiverne l'hiver dans les feuilles tombées au sol et se reproduit en plusieurs cycles durant le printemps et l'été, sur les feuilles nouvelles cette fois, provoquant nécrose et dessèchement prématuré des feuilles.

On privilégie maintenant d'autres espèces de marronniers, quand on ne préfère pas encore remplacer le marronnier par d'autres genres botaniques. Affaire à suivre.

mardi 30 août 2011

Such a long time...

Pois de senteur, une fragrance subtile dans nos jardins. Jardin privé des Yvelines, août dernier.


Les posts se tarissent, ce ne sont pourtant pas les visites de chantier et les découvertes de jardins qui manquent...
Plus une somme de près de 600 pages sur LightRoom ou comment mieux gérer sa base de données photo qui occupe depuis ce week-end mon bureau : le pied!

mercredi 24 août 2011

Dijon, une ville durable...

le Messire bar, rue Jules Mercier, ce week-end.


Ici, les bars se parent de fleurs et de lumière. Les volutes de fumée sont compensées par l'oxygène dégagé par les géranium. Du durable !

dimanche 21 août 2011

Rosée du matin, suite.



Cette fois au Potager du roi, à Versailles, début août dernier. La rosée du matin est décidément un terrain de jeu formidable pour le jardinier photographe...

jeudi 18 août 2011

Rosée du matin...


Un trèfle des prés sur les bords de route. Voilà un été sous la signe de la flore sauvage... et des beaux jardins.

samedi 13 août 2011

Douce-amère en lisière. Bretagne sud, le week-end dernier.

Solanum dulca-mara, une belle vivace d'Europe tempérée et d'Asie occidentale et parente de la Tomate, ici dans le sous-bois breton où j'ai passé le dernier week-end.


Elle ressemblait à la morelle noire (Solanum nigrum) venue spontanément sur mon balcon parisien, sauf qu'ici nous sommes en lisière d'un bois proche du littoral morbihannais, à quelques kilomètres des embruns salés, à l'ombre d'une pinède et des fougères.

Cette Solanaceae prend le nom de Solanum dulcamara : douce-amère, morelle grimpante, crève-chien, herbe à la fièvre.... les formules vernaculaires ne manquent pas pour la dénommer et décrire ses effets!

Les corolles bleu violacé émergaient avec fierté de la lisière, cachées sous les feuilles d'un chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) et des hautes frondes des fougères.

Cette vivace liane à croissance très rapide devient ligneuse et privilégie les terrains riches et humides, comme ici où l'on laisse les feuilles mortes sur place et où de vieilles branches d'arbres se décomposent doucement, d'où une terre généreusement pourvue en azote.

Dans quelques semaines ces belles fleurs laisseront place à des baies rouges (et non noires comme sur le Solanum nigra). Leur ingestion ne provoquera que des nausées, tandis que la S. nigra peut être mortelle.

A bon entendeur...

lundi 8 août 2011

Lande bretonne...

Ulex europaeus, famille des Fabaceae (ajonc épineux)


Petit souvenir d'un week-end breton, dans le jardin de famille.
Coup de vent et avis de grand frais l'après-midi, mais le matin réservait une belle lumière, encore propice aux contre-jours.

mercredi 3 août 2011

Les plantes font le mur : compagne, champêtre, "campestre", la flore sauvage fait fi du cadastre...

"Campestris" (du latin de nos manuels de botanique) ou encore "campestre" (comme l'érable champêtre appelé Acer campestre), champêtres ou bien encore sauvages, les plantes des champs voisins n'ont qu'une hâte : étendre leur champ de conquête au jardin tout proche...

Faisant fi des barbelés et autres grillages créés par l'homme pour des questions vaguement cadastrales, ces plantes n'ont de barrières que celles qu'on veut bien leur donner, ou pas.

Ici, une Achillée millefeuille (Achillea millefolium, famille des Asteraceae) en Sologne, mi-juillet dernier.

Le barbelé évite que les ânes et les chevaux de la propriété ne dévorent le champ du voisin, mais le côté agressif de cette haie éloigne un peu le girobroyeur et la dent du bétail : s'y développent une flore spontanée à conserver précieusement. D'où l'intérêt de ne pas se planquer derrière de monotones conifères (des Thujas, pour ne pas les nommer, heureusement leur présence tend à se raréfier...) à travers lesquels rien ne passe, si ce n'est le bruit du taille-haie!

Ce n'est pas du jardin que vient ce splendide Pois de senteur sauvage (Lathyrus latifolius, fam. Fabaceae) : mais c'est au jardin qu'il veut essaimer, quel que soit l'obstacle. Ici, un vieux grillage en lisière de champ de colza, en Beauce.

mardi 2 août 2011

Le coeur de Voh en Nouvelle-Calédonie, trésor de biodiversité

Jacques Loquet défenseur du coeur de Voh. Photographie Florence Dhie.


75% d'endémicité : un taux exceptionnel pour la flore calédonienne. Un "hot spot" qu'il me tarde de retourner observer.

Je mets ici le lien d'une passionnante émission que RFI a récemment fait sur le célèbre coeur de Voh, où l'on apprend que cet écosystème fragile composé de deux variétés de mangroves, médiatisé par Yann Arthus Bertrand, est aujourd’hui menacé par la montée du niveau de la mer et par le plus grand projet minier du monde.

Jacques Locquet, président de l’association patrimoine et histoire de Voh et du Comité environnemental de Koniambo s’occupe de sa préservation.

Un reportage réalisé par François Porcheron et diffusé le 30 juillet 2011.








1 - Nouvelle-Calédonie : le message du Cœur de VOH

(19:31)




 




 








Qui fait la belle et qui vous attache...



Voilà un syrphe qui profite pleinement des joies de l'été, butinant un Séneçon Jacobée (une Asteraceae du nom de Senecio jacobaea), étrenant avec joie mon nouveau 5D Mark II...

Souvenir de mon dernier week-end solognot mi-juillet.
Bonne journée à chacun des visiteurs de ce blog.

dimanche 31 juillet 2011

Visualiser enfin ses fichiers RAW dans l'explorateur Windows (64 bits)

En forêt de Fontainebleau, le week-end dernier.


Je relaye avec plaisir l'information que je viens de lire sur le blog du photographe nature Sébastien Jean : Microsoft vient de mettre à disposition un codec pack pour visualiser ses fichiers RAW directement dans l'explorateur ou dans la galerie de Windows. Ce pack CODEC prend en charge le format RAW de la plupart des reflex du marché. Une fois ce CODEC installé, les photos en format RAW sont affichables directement dans Windows Explorer ou dans la Windows Live Gallery.

Je viens de l'installer (je fonctionne en 64 bits) et enfin, hormis LightRoom, l'explorateur de document peut prévisualiser mes fichiers photos.

Good news!

Pour le télécharger
Pour le télécharger depuis le site de Microsoft
Blog de Sébastien Jean, jardinphoto

Eloge de la Bardane

Hier, entre les bords de Seine et la dense forêt de Fontainebleau, une allée fraîche où s'épanouit notre Bardane, à l'ombre des alisiers (Sorbus torminalis), des érables champêtres (Acer campestre) et autres Quercus robur (chêne pédonculé) et peupliers (Populus x canescens dit aussi "grisard", P. italica, P. nigra).

Caractéristique des coupes forestières et des sols riches, la Bardane fleurit en cette saison. Difficile de ne pas l'apercevoir, si tant est que l'on regarde un peu près du sol. Cette belle Asteraceae prend une rimbambelle de noms vernaculaires :
- glouteron
- herbe aux teigneux
- dogue
- napolier
- arapon
- lampourde
L'Atlas des Plantes médicinales (une de mes bibles botaniques, chez Nathan) est l'une des plantes les plus anciennement utilisées en médecine populaire. Sa racine, récoltée au cours de l'automne, contient des principes actifs pour des remèdes à vocation dépurative, les feuilles servent sur les écorchures et les ulcères, tandis que les fruits sont prescrits contre la sciatique. Tout un programme.

Voyons de plus près sa structure florale.

Capitule de fleurs mauves entouré de bractées (vert glauque) prolongées d'une arête recourbée à l'extrémité, où se cachent de petits insectes (visibles sur la photo mais vu la profondeur de champ plus que réduite - j'avais ouvert à fond le diaph, seul le haut du capitule est net).


Qui ne s'est pas amusé à lancer les capitules, ces belles mais rebelles inflorescences qui s'accrochent dans les vêtements... D'où le nom d'herbe aux teigneux! Arctium, en grec, évoquerait en effet l'ours (Arktos)... ou l'oursin.

Sommités florales de Bardanes (Arctium lappa), une pointe de couleur dans une forêt assez monochrome en cette saison.

Cette plante, bisanuelle, se dessèchera puis mourra après la formation des fruits, cet automne, et lorsqu'un animal passant pas loin la frôlera, les fruits s'y accrocheront et se dissémineront de cette manière. Ses akènes ne sont d'ailleurs pas adaptés à la dissémination par le vent, à la différence de beaucoup d'autres Astéracées : ici point d'aigrette en forme de parachute mais seulement une couronne de cils raides!

Pour l'observer : cette plante est répartie dans toute l'Eurasie tempérée, elle y habite les bords de route et surtout les friches et lisières forestières. Grande et petite Bardane (ici) aiment les sols azotés.

Bonne soirée !

Bords de Seine, hier entre Fontainebleau et Bois le Roi



Hier je suis allé arpenter - de nouveau - la forêt de Fontainebleau mais cette fois en lisière, du côté des chemins de halage le long de la Seine.

Un paysage bucolique inondé de soleil, où la flore et la faune sauvage témoignent que l'on est aux confins de l'agglomération parisienne.

Hérons en vol, abeilles butinant sur des arbustes pionniers (ici, sur un Buddleja davidii), villas patriciennes, Ile de France ou de style anglo-normand recouvertes de végétation, Salicaires au bord du fleuve, perchée sur des talus frais (la vivace dont on aperçoit les inflorescences rose pourpré)... Un régal.

lundi 25 juillet 2011

Château de Chaumont sur Loire.

Une maison royale du XV° siècle, cernée de grands cèdres du Liban plantés fin XIX° siècle.

Escapade il y a quelques jours en bord de Loire, pour notamment arpenter le festival international des Jardins et savourer ces rives du fleuve jonchées de saules aux couleurs vert pâle.

Ici, en panorama sur la vallée : l'imposant Château de Chaumont sur Loire, daté du XVème siècle et propriété de Catherine de Médicis et de Diane de Poitiers, les rivales ! Il accueille chaque année un festival des jardins dans une partie du parc. Le reste du domaine est beaucoup plus calme, comme en atteste l'ambiance de ces deux photos...



Des bouquets d'arbres reliés par des allées sinueuses : une des écritures d'Achille Duchêne, pourtant grand admirateur de Le Nôtre et qui participa fin XIX° à réhabiliter la mode du jardin à la française.

dimanche 24 juillet 2011

Réglisse des bois en forêt de Fontainebleau, hier.

Polypodium vulgare ou réglisse des bois, hier.


Hier, rando photo et botanique en forêt de Fontainebleau.
Une végétation plutôt bichrome : du vert - omniprésent en levant les yeux - et du brun type terre de sienne brûlée façon aquarelle - au sol - tant les feuilles de l'automne dernier n'ont pas été décomposées et donnent leurs teintes brunes à la forêt.

Ici, la gracile et sculpturale fronde d'une jeune réglisse des bois en calice se hissant vers le ciel.
Une petite colonie de ces fougères de la famille des Polypodiaceae a trouvé refuge sur un bloc de grès.

Cette belle fronde laissera bientôt poindre des feuilles lancéolées, oblongues comme on peut le voir ci-dessous.

Petite colonie de Polypodium vulgare sous la hêtraie, bien calée sur les matières organiques en décomposition sur un grès.

Personne alentour si ce n'est les geais des chênes et même une chouette de loin en loin, en pleine journée.

vendredi 22 juillet 2011

Cap sur la Bignone (Campsis radicans)

Cosmopolite, que sa quo ?


Cosmopolite (dictionnaire de l'Académie française, 9ème édition) : XVIe siècle, emprunté du grec kosmopolitês, « citoyen du monde, cosmopolite ».
[En parlant d'une collectivité hum. ou d'une chose créée par l'homme] Qui rassemble des personnes ou des éléments de plusieurs pays du monde. Foule, port, quartier, ville cosmopolite. Une macédoine cosmopolite aussi diverse que Jérusalem au moment de la Pentecôte (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 277).

D'où l'intérêt permanent de rapporter ce que je vois dans les pays, jardins, villes que je visite... Comme André Kertész, un des photographes dont j'admire le travail : la photographie comme un journal intime en images.

Au coeur du système floral de la Bignone et de ses larges entonnoirs saturés de couleurs.

Aujourd'hui, après une semaine encore bien intense : cap sur la Bignone. Une campsis radicans (famille des Bignoniacées) classique, dans un jardin somptueux de Sologne où j'ai passé le week-end. On l'appelle aussi Bignone à grandes fleurs. L'objectif macro agrandit encore les rapports d'échelle et on rentre dans un monde invisible à l'oeil nu ou presque : magique.

A l'assaut des façades.

Cette vigoureuse grimpante est caduque, certes, mais quelle force florifère ! Elle élève ses fleurs orange vif rouge tout l'été, en forme de panicules terminales plus ou moins retombantes (ici sur la photo on les voit jeunes et vigoureux : ils se dressent vers le ciel), malheureusement non odorifère mais épanouies de juillet (voire juin) à octobre.

Pour revoir une autre Bignone toute aussi somptueuse mais plus frileuse :
A Porquerolles l'été dernier.

dimanche 17 juillet 2011

David contre Golioath... Scène sur un persil du diable



Toujours en Sologne, avant-hier.

Une abeille butine gaiement, tandis que la coccinelle va tranquillement son chemin sur les fleurs en ombelle du Persil du diable (Petite Cigüe, Aethusa cynapium, de la famille des Apiacées).

Flore typique des décombres, chemins et haies.
Moins violemment toxique que la Grande Cigüe (vieux souvenir de Socrate...), la petite Cigüe affectionne les terres remuées et semblait ici particulièrement se plaire sur un talus proche d'un pré sec.

A ne pas confondre avec le Persil : la confusion est possible, alors méfiance.

Le sureau prépare ses fruits...



Plante compagne au jardin, le Sambucus nigra ou Sureau noir produit des baies comestibles. Les oiseaux en sont friands, nous aussi : très bon en confiture ou en gelée. Cet arbuste de la famille des Caprifoliacées adore la taille, ses vigoureuses branches creuses (la fameuse moelle de sureau) repartent du pied chaque année.

Ici en Sologne, à l'ombre d'une haie vive, ce week-end.

mercredi 13 juillet 2011

Taille en plateau, esprit japonisant à Trianon

Taille en plateau, Petit Trianon, vendredi dernier.

Exercice de taille à Trianon la semaine dernière, sous les conseils et le regard affûté des jardiniers de Versailles.
Un grand honneur de tailler ce vieux Juniperus, qui trône au pied de la butte de la Grotte de Marie-Antoinette.

Ici, le jardin à l'anglaise, loin des effets baroques du Petit Parc, du large Tapis Vert et de ses bosquets, apporte par ses sentes serpentines un doux parfum de mélancolie et de romantisme. La taille y est douce, souple, quasi invisible, sauf de loin en loin, sur des sujets végétaux situés à des points bien en vue.

mardi 12 juillet 2011

Chez Louis Benech

Louis Benech

Ca y est, j'ai intégré l'équipe de Louis Benech pour l'été 2011.
Cela fait longtemps que j'avais entendu parler de l'agence et de son célèbre patron.
Voilà qui est chose faite!

Louis Benech est venu aux jardins par l'amour des plantes, voilà déjà un fort point commun ;-)
Il travaillera en Angleterre aux pépinières Hillier, puis deviens jardinier dans une propriété privée de Normandie, avant d'entamer en 1985 sa carrière de paysagiste.

En 1990, il est chargé, avec Pascal Cribier et François Roubaud, du réaménagement de la partie ancienne des Tuileries. Depuis, il a travaillé sur de nombreux jardins déjà établis tels que les jardins de l'Elysée, le Quai d'Orsay, Courson, la roseraie de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg, ou le domaine impérial d'Achilleion à Corfou.
Actuellement : le parc de Chaumont sur Loire et le quadrilatère des Archives Nationales.

L'équipe - où je retrouve des condisciples de Versailles, qui avaient usé les bancs de l'école du Paysage il y a quelques années - conçoit et réalise des projets de parcs et jardins de prestige, publics et privés, à travers le monde entier.

Pour chacune de ses réalisations, Louis Benech s'attache à harmoniser le projet paysager et l'environnement architectural ou naturel du site. Avec le souci de créer des jardins pérennes et une nécessaire préoccupation écologique, il conjugue esthétique végétale (la palette végétale est admirable) usages et contraintes techniques de l'entretien.

Louis Benech est particulièrement occupé :

Cofondateur du Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS)
Membre de la Royal Society of Horticulture
Membre du « Worshipful Company of Gardeners » de Londres
Membre de l'International Dendrological Society(1987)
Membre expert auprès de l'Observatoire des Tendances du Jardin depuis sa création en 2002
"Artiste d'honneur" de l'année 2006-2007 pour l'association La Source (réalisation d'un "jardin extraordinaire" avec les enfants)
Lauréat du Talent d'Or 2007 au Sommet du Luxe et de la Création
Membre du CNPJ (Conseil National des Parcs et Jardins, auprès du Ministère de la Culture) depuis 2007
Membre du comité de sélection des Journées des Plantes de Courson
Membre du jury du Prix P.J. Redouté
Président du jury du Festival 2008 des Jardins de Chaumont-sur-Loire.
Chevalier de la Légion d'honneur
Chevalier des Arts et des Lettres.
A ce jour, plus de 250 jardins réalisés en France et à l'étranger (Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Corée, Croatie, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Grèce, Italie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Palestine, Panama, Portugal, Russie, Suisse...).

Le chat de l'agence, au milieu des acanthes et des grimpantes.