mardi 31 mai 2011

Flore de la garrigue grecque, morceaux choisis

Papaver rhoeas (Papavéracées) : Paparoùna ou Koutsounáda en grec. la fleur phare du mois d'avril, qui perdure ici tout l'été. Les coquelicots ponctuent la colline de leurs touffes frêles : une merveille. Leur teinte est plus soutenue qu'en France, d'un beau rouge cardinal profond.

La semaine dernière, sur les pentes des collines sèches du Golfe d'Argolide.
Extraits d'une balade aux dernières heures de la journée, avant le coucher du soleil, au moment où les odeurs résineuses et aromatiques du "phrygana" (Cf article d'hier), le maquis grec (mais sur sol calcaire), exhalent leurs puissants parfums.
Herborisation, photographie, à l'écoute du vent qui berce les graminées et du buzzard qui observe les mammifères du coin...


Pallenis spinosa (Pallenis épineux, famille des Astéracées), mêlé aux épillets de l'avoine sauvage (probablement Avena sterilis, fam. Poacées) et de l'Hyparrhenia hirta, aux épis collants et dont les touffes cespiteuses bordent les chemins.

Le Pallenis spinosa se dit Karphóhorto en grec. 30 à 60 cm. Endémique des collines, il peut cependant être introduite au jardin méditerranéen. Annuelle à pluri-annuelle. Les fleurs ressemblent à des marguerites, avec des feuilles gris-vert poilues qui résistent bien à la sécheresse.

Papaver rhoeas, une heure plus tard, caressé par les derniers rayons du soleil. A l'arrière-plan, les tiges dressés et particulièrement épineuses des chardons sauvages.

Phlomis fruticosa. A l'arrière-plan, grandioses fleurs d'Agave americana sèches.

J'avais été ébahi par l'abondance des Phlomis sur les pentes du monastère de Mistra (Mystras), l'an passé, plus au sud. Ici, les Phlomis relèvent de l'espèce "P. fruticosa". Famille des Lamiacées, comme l'ortie. Dite aussi Sauge de Jérusalem, et Aspháka en grec. Plante buissonnante aux rameaux dressés. Les feuilles sont persistantes, semblables aux feuilles de sauge : elles s'adaptent remarquablement à la sécheresse en étant larges au printemps et se rétrécissant au cours de l'été, se redressant alors à la verticale pour éviter les rayons du soleil. Prodige d'inventivité... Les fleurs jaune soutenu font de sublimes tâches de couleur par ici. Idéal pour égayer un coin d'une terrasse ensoleillée.

Ballota acetabulosa devant les mêmes fleurs d'Agave séchées. Au pied des Ballota, remarquables par leur couleur feu, feuilles séchées du Pistacia lentiscus (Pistachier lentisque, famille des Anacardiacées), très présent ici.

Les Ballota, ou Lychnaráki en grec, poussent ici remarquablement et leurs touffes d'un vert pâle contribuent au visage du maquis grec. Les fleurs sont quasi inexistantes, mais chacune a un calice d'une autre nuance de vert que les pétales, faisant de la plante un beau camaïeu de verts. La sève est exploitée dans les lampes à huile. Cette plante conserve ses belles feuilles gris-vert toute l'année.

Il était temps de rentrer dîner, l'ouzo et l'agneau grillé n'attendaient pas ;-)

3 commentaires:

  1. Parabenizo você Gabriel pelos artigos e fotografias publicadas em seu blog. Abraços do Brasil. veja vídeo no You tube ( Flores do Brasil) você vai amar.
    prrsoaresamigodedeus.blogspot.com/

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  2. The poppy is beautiful, I love your second picture of it. It is amazing that you can identify so many wildflowers.

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  3. Thank you both, Raimundo & Masha. I am glad you appreciate wild flowers. ID becomes easier after several stays in mediterranean places, helped with the right books. It is a long phase though, but not the least interesting !

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