dimanche 31 octobre 2010

Coup de frais sur Cannes ce matin, mistral ou libeccio?

Le Carlton sous les bourrasques, objectif mouillé, palmiers trempés... devant des façades XIX° bien fières face à une Méditerranée en furie

Une demi-heure avant, depuis la plage du Soleil (bien-nommée!!) de Golfe-Juan.

Libeccio* ou mistral? Quoi qu'il en soit et d'où qu'elles soufflent, les rafales qui agitaient ce matin les palmiers de la Croisette m'incitaient à rejoindre les palaces de la cité balnéaire pour un peu de répit...
Me voilà ce soir à Menton, la pluie ne cesse de tomber, l'atmosphère y est presque tropicale! Les 17° ce soir ne sont certes pas les 30° d'un Bangkok ou d'une Kuala-Lumpur mais les lianes exotiques et les goyaviers sont toujours là...


*Libeccio: vent violent qui traverse l'Italie et la Corse et remonte sur la côte.

samedi 30 octobre 2010

Anciens salins d'Hyères ce matin: flamants roses et mistral


Une première pour moi, voir les flamants roses... Le téléobjectif n'est pas loin pour capter ce spectacle magique. Malheureusement pas assez puissant pour capter leurs détails, mais quelle joie pour moi de les apercevoir se toiletter tranquillement dans les eaux calmes des anciens salins d'Hyères.
Au sein de cette zone appartenant au Conservatoire du Littoral, l’espèce est présente toute l’année avec des maximales dépassant les 1 000 oiseaux lors des phases migratoires (au printemps et maintenant, en automne).

3 heures de rando sont nécessaires pour arpenter la zone, depuis le début du Chemin de la Garenne (La Londe) jusqu'au port des Salins, par la mer. Occasion unique de voir de loin ces sites de nidification, de nourrissage et de refuge pour des espèces inféodées aux zones humides comme celle-ci.

Les anciens salins d'Hyères depuis la plage, vers les collines dominant Hyères. Joncs (Juncus maritimus), cannes de Provence (Arundo donax), et autres plantes halophiles (endémiques des milieux salés).


Les Salins sont attestés depuis le Moyen-Age et étendus sur 350 hectares. D'où la durée de la rando (on ne peut que les contourner: réserve faunistique oblige). Ils longent le littoral sur près de 3 kilomètres entre le port Pothuau (Hyères) et La Londe les Maures. Classé Natura 2000, cet espace est également reconnu "Zone Humide d'Intérêt International".
A l'arrière-plan, la baie d'Hyères sous le mistral puis Porquerolles sous les nuages sombres d'un week-end bien exaltant.

Alors pourquoi diable avoir accepté l'implantation d'un camping en bord de mer, en bordure de cette zone protégée? A gauche: les mobile-homes face à la mer, bordés de surfaces étanches et d'espaces anthropisés (amenant une dégration du sol et à l'arrêt des échanges entre espace maritime et lande terrestre); à droite, vestige d'une zone en équilibre encore debout (lande humide au boisement important, abondance floristique, échanges terre/mer préservés).

Nuages sur la Londe ce matin...


Une fois n'est pas coutume, les nuages recouvrent de leur lumière ouatée le jardin où j'ai passé la semaine. Aujourd'hui on oublierait presque qu'ici, on déjeune dehors presque toute l'année...
Départ de la Londe aujourd'hui pour Nice puis Menton pour un second stage, chez un ami paysagiste cette fois.
Je laisse pour l'heure les pépinières Rey et remercie Jean-Marie et toutes les équipes pour leur accueil plus que chaleureux.

L'aube sur Porquerolles, ces derniers jours


Le Phoenix canariensis contemple avec sagesse les levers de soleil qui se succèdent les uns aux autres, rosé avant-hier matin, bleuté ce matin.
Depuis ma fenêtre, le paysage s'étend jusqu'à Porquerolles, le regard glisse sous le dattier, fait un détour par les marais, s'arrête un temps sur les silhouettes de pins parasol de la bande littorale puis file vers l'île d'Or majestueuse, à l'arrière-plan.
Ce soir je serai à Nice avec ces lumières en tête.
Bon week-end!

jeudi 28 octobre 2010

Avalanche de chrysanthèmes à La Londe les Maures, hier

Hier, aux pépinières Jean Rey à La Londe (83)

L'automne a ses refrains et ses manies, celles de ressortir fidèlement ses chrysanthèmes. Je plaiderais bien volontiers pour un peu plus de variété... D'ailleurs le citronnier tout à côté ne pourrait-il pas orner avec plus de majesté et de durée nos cimetières? Je pense aux cimetières de Menton ou de St Tropez, où lauriers roses, bougainvillées et autres cistes offrent avec plus de spontanéité leurs senteurs et leurs couleurs!
Je retourne aux serres et vous souhaite une bonne journée!

mardi 26 octobre 2010

Les restanques du Levant, au Lavandou, cet après-midi


Les restanques du levant...
Cet après-midi, visite d'un jardin sublime dans le cadre de mon stage en pépinière. On aperçoit Porquerolles depuis certains angles des terrasses.
Le propriétaire des lieux occupe le terrain depuis 30 ans, il a tout construit ou reconstruit de ses mains, cumulant les fonctions de botaniste passionné (fou de succulentes), maçon, charpentier, architecte...
Les restanques abritent des cultures d'olivier, mais aussi d'Arganiers, d'Euonyum, de grenadiers, de cultures maraîchères.


Dans le jardin bas, à quelques dizaines de mètres de la mer, les cactacées jouissent d'un microclimat idéal. Ici, un Opuntia gosseliana en pleine montée à fruit.

lundi 25 octobre 2010

Back to Hyères!

Ce matin, en ouvrant mes fenêtres pour ce premier jour de stage aux Pépinières Jardineries Rey, je sens le souffle chaud du vent, je vois les palmes des Phoenix qui s'agitent, balancées par les derniers restes de mistral de la nuit: c'est le SUD! M'y voilà pour 15 jours, dans ce sud botanique, après quelques jours bretons sous un soleil exceptionnel.

Quelques heures plus tard, découverte des grands sujets, ici des oliviers qui n'ont qu'une envie: rejoindre le ciel de Provence et vieillir sereinement dans la terre ocre du coin.

J'y retourne!

samedi 23 octobre 2010

Hier au bord du Golfe du Morbihan, un soir de pleine lune

Cap à l'ouest pour le week-end! Direction le Golfe du Morbihan pour quelques jours avant de rejoindre le midi pour deux stages pratiques.

Après le Génie de la Bastille mercredi dernier, c'est au tour des cyprès de la Pointe d'Arradon de jouer avec la pleine lune. Ces arbres qui ont résisté à bien des tempêtes trônent fièrement au bord du sentier des douaniers.
Moins zoomés, ces mêmes cyprès avec derrière le petit port d'Arradon.

Ce soleil finissant qui caresse les voiliers et les masses sombres du littoral me donne à penser que la nature est vraiment belle ce soir-là, comme toujours...

jeudi 21 octobre 2010

Revoir l'émission TV Silence ça pousse du 20 octobre dernier

Au programme du dernier Silence ça pousse:
- escapade au Jardin botanique du Thabor (créé fin XIX° par le paysagiste Bülher... et qui me rappelle de bons souvenirs quand j'étais à Sciences Po Rennes, le temps passe!)
- diviser les touffes du Colocasia, une plante imposante et très graphique de la famille des Aracées, cultivée en intérieur dans nos contrées et endémique des zones humides ou marécageuses d'Asie tropicale, cf. photo ci-dessous.
- "Pas de panique" chez Laure, dont le balcon toulousain serait à mieux isoler des voisins, une problématique courante et toujours passionnante.

Pour revoir l'émission
Emission Silence ça pousse du 20 octobre dernier

Le Colocasia à l'état naturel, ici lors de mon dernier voyage aux Philippines. Ses grandes feuilles orbiculaires d'un vert luxuriant portent des nervures proéminentes. Ici dans une zone humide de l'île de Bohol.

Le génie de la Bastille s'amuse avec la Pleine Lune, hier soir

Hier soir, le génie de la Bastille semble bien s'amuser avec la Pleine lune...

L'humeur est joyeuse, le vert-de-gris de la Colonne de juillet (en commémoration des Trois Glorieuses, ces trois journées de la révolution de juillet 1830 qui amenèrent la chute de Charles X et de la monarchie absolue ainsi que l'instauration de la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe) émerge avec fierté des platanes de la rue du Faubourg St Antoine.

On en oublie presque la température et la saison plutôt... ventôse.

lundi 18 octobre 2010

La Pièce d'Eau des Suisses du Château de Versailles, par 4°C à l'ombre ce matin...


Ce matin en arrivant à Versailles le soleil est triomphal sur la place d'armes, au pied du château. Il ne me reste que 5 minutes avant mon cours sur les jardins de la Grèce antique, je décide donc de rejoindre la Pièce d'Eau des Suisses pour quelques clichés.

Les chaleurs estivales semblent décidément loin ce matin... 4°C au compteur du scooter...
L'Orangerie du château en face est splendide, ceinte d'un voile de lumière blanche, diaphane.

Seuls les cygnes semblent à l'aise ce matin, ignorant de leur superbe le froid qui m'entoure. Leur blancheur fait écho à la statue équestre de Louis XIV par le Bernin, au fond du bassin.


Les platanes, placides et encore verts, se mirent dans la Pièce d'Eau immobile et contemplent de loin les palmiers encore sortis de l'Orangerie (arrière-plan droit de la photo).
Allez, je file en cours. Good day!

dimanche 17 octobre 2010

Revoir l'émission Côté Jardin du 16 octobre sur France 3

- Encore un article sur les cloisons végétales... C'est décidément à la mode.
- Balade sur les toits du palais de Tokyo à Paris.
- Un reportage en Bretagne, au jardin breton-japonais du Botrain, à Mur-de-Bretagne (c'est près de mon enfance ça!),avec de beaux arbustes de terre de bruyère.
- Et le fameux rdv au potager avec Laurent Gannac: focus sur l'ail.

Pour revoir l'émission
Emission Côté jardin d'hier samedi
On est mieux devant la TV que sous le blizzard parisien qui sévit depuis hier...

Structure de mur végétal en cours d'expérimentation

La plante de la semaine: le Ginkgo biloba

D'abord, une précision orthographique: GingKo et non GinKgo.
Ensuite, le Gingko est biloba, pour bilobé! sa feuille est en effet composée de deux lobes, formant un triangle légèrement ouvert en haut, joint au pétiole.
Ensuite, c'est un coup de coeur pour moi car son port est gracieux, son feuillage d'un jaune intense à l'automne et sa croissance lente.

- Nom latin: Ginkgo biloba
- Nom vernaculaire: arbre aux quarante écus.
- Famille botanique: Ginkgoacées.
Cette famille a pour unique espèce le Ginkgo, arbre originaire de Chine et aujourd'hui disparu à l'état sauvage, bien que toujours présent en culture
- Catégorie: abre à croissance lente, 20 à 30 m adulte.
- Lieu de prise de vue: Arboretum de la Vallée aux Loups, Châtenay-Malabry. - Pays d'origine: sud de la Chine.
- Rusticité: très bonne.
- Forme végétale: arbre dressé, d'abord colonnaire puis largement étalé, à l'écorce grisâtre et sillonnée.



- Floraison: arbre dioïque (se dit d'une espèce dont les fleurs unisexuées mâles (à étamines portant le pollen) et femelles (à pistil) sont portées par des pieds différents) donc à deux systèmes floristiques différents. Les fleurs mâles sont des châtons pendants, de 3 à 8 cm de long, cylindriques, jaunes, en bouquets. Les fleurs femelles sont l'inverse solitaires, globuleuses, suivies à cette saison automnale de fruits jaune-vert, semblables à des prunes de 1 à 3 cm de long.
- Conditions de culture: soleil, sol fertile, profond, bien drainé. Aucune maladie ou ennemi.
- Utilisation: le réserver en situation isolées dans les grands jardins, sinon opter pour le cultivar 'Pendula', rampant, ou les cultivars 'Princeton Sentry' ou 'Tremonia', sélections mâles en colonne étroite.

Emission sur la biodiversité chez France inter ce matin

Amis à l'écoute de la biodiversité, une émission à réécouter sans retenue, celle diffusée ce matin sur France Inter dans le cadre du magazine Interception. A l'heure biologique où une seule espèce, la nôtre, semble bien partie pour mettre en danger l’existence de l’ensemble du vivant.
Une récente étude britannique estime ainsi qu’une plante sur cinq dans le monde est menacée... No comment.

D'où l'importance d'être déjà conscient de ça, pour ensuite agir mieux pour notre planète terre et respecter les équilibres faunistiques & floristiques.

De passionnants reportages notamment au laboratoire des adventices (mauvaises herbes) de l'INRA de Dijon, dans un zoo et chez un agriculteur qui tente d'agir pour mieux défendre les plantes compagnes.

Réécouter l'émission Interception sur France inter

Base de données des adventices de l'INRA de Dijon, pour identifier et reconnaître nos chères "mauvaises herbes"

Camomille romaine prise en Grèce en avril dernier, en compagnie d'un carabe, fortement utile dans un jardin bio.

samedi 16 octobre 2010

Portrait de Gilles Clément, le jardin en mouvement

J'ai eu l'occasion de rencontrer Gilles Clément à plusieurs reprises, lors d'une signature puis surtout à l'Ecole du Paysage où Gilles intervient dans le cadre des ateliers des DPLG. Au printemps dernier, il était venu nous faire une causerie après les cours sur ses concepts phares, le jardin en mouvement, le tiers-paysage, l'éloge des plantes vagabondes, le refus des intrants phytosanitaires au jardin...

Un vrai tableau de Renoir, écolo. Photo prise dans ce coin de Grèce que j'adore, près du Golfe d'Argos.

C'était vraiment passionnant de pouvoir échanger avec lui sur ces positionnements de jardinier moderne/écolo: on assume enfin dans la profession que les intrants détruisent toute la vie faunistique au jardin, on cherche à s'éloigner du "faire propre" qui fait si mal au jardin, on essaie de "faire le plus possible avec, le moins possible contre" (la nature), on veut enfin favoriser la vie et non plus éradiquer, sélectionner, on observe avant d'arracher, on devient attentif à ce qui nous entoure.

J'ai dévoré quasiment tous ses livres, je recommande d'ailleurs chaudement "la sagesse du jardinier", petit condensé poétique de ses pensées.

Pour en savoir plus:
Portrait de la Vallée, le jardin de Gilles Clément en Creuse

Intervention de Gilles Clément en 2007 sur le jardin en mouvement

J'illustre ce propos par deux photos prises en Grèce au printemps dernier où le jardin perdu dans le Péloponnèse que j'entretiens un peu (j'y vais rarement, malheureusement) est bordé de parcelles d'oliviers dont les rangs sont enherbés et laissés aux adventices. On est ici dans une position moderne; l'absence d'intrants type désherbants systémiques... fait revenir les coquelicots qui peinent tant à revenir chez nous. Et les oliviers ne s'en portent pas plus mal, bien au contraire. L'équilibre faune/flore est respecté, la diversité biologique est à son plein.


Dans ce jardin du Péloponnèse, on laisse tout venir, on observe, on se régale des graminées qui jouent un tableau souple au pied des oliviers.

Revoir l'émission TV Silence ça pousse du 13 octobre dernier

Jardiniers, concepteurs de jardins, paysagistes, cette émission est aussi pour nous!
Revoir l'émission Silence ça pousse de mercredi dernier

Au sommaire, des reportages sur:
- la ratte du Touquet,
- comment planter le Caryopteris,
- les jardins ouvriers
- le jardin du Clos joli dans l'Aisne
puis, comme toujours, un "pas de panique chez..." Christelle qui se trouve un peu envahie... par les plantes envahissantes qu'on connaît bien (liseron...) et qui voudrait donner plus de charme de et fraîcheur à son jardin.

Stéphane Marie y plantera des Nandina, des Tibouchina (croisée à Nantes justement, début septembre dernier, au Parc du Grand Blottereau, une splendeur), des Hosta, une fougère arborescente, des Gaillardia (bof...), des Acanthus, des Convolvulus et autres agapanthes.

Bonne émission et bon samedi!
Tibouchina urvilleana, une plante d'Asie d'une belle hauteur, à traiter comme annuelle car peu rustique, mais quelle touche de couleur dans le jardin! Photo prise à Nantes, au Grand Blottereau, septembre dernier

vendredi 15 octobre 2010

Encore un peu de fleurs au Potager du roi, Versailles cet après-midi

Signe que la saison n'est pas terminée au Potager, le jet d'eau du bassin du Grand Carré est encore en fonctionnement... Jusqu'aux premiers frimas! Derrière, la grille du roi, puis la Pièce d'Eau des Suisses en contrebas de l'Orangerie du Château

Cet après-midi, une lumière fade emplit le Potager du Roi. Avant que le cours d'horticulture sur le compost ne démarre, je fais mon tour d'inspection au Potager, comme j'aime à le faire. Tiens, tel massif a été taillé, tiens là on a récolté les pommes...
Aujourd'hui, je me dirige plutôt vers les fleurs, pour retrouver un peu de ces odeurs dont l'automne arrivant nous prive peu à peu. Quoique, les asters sont somptueux mais bien plus discrets d'un point de vue fragrance...


Les rois de l'automne, les Asters, prolongent l'été devant la Cathédrale Saint Louis.


Plus loin une belle rose attire mon regard, et là, oui, elle était délicieusement parfumée...
Avec le dôme de Saint Louis comme écrin.

Bon week-end à chacun.

En savoir plus:
Site du Potager du Roi

Sur mon balcon (suite): les sédums en bonne voie de floraison

Ca y est, les Sédum bouturés il y a deux ans chez ma grand-mère sont maitenant bien en place dans leur pot, ils ont même eu raison d'un petit conifère nain que j'avais mis à côté pour m'amuser avec l'art topiaire mais qui a vite perdu la bataille de la lumière et de l'espace avec ces sympathiques mais envahissantes Crassulacées.
Il y a 3 semaines j'avais publié l'état des lieux des bourgeons floraux, durant la "montaison": situation au 23 septembre
Depuis, les bourgeons ont commencé à s'ouvrir pour répandre leurs couleurs éclatantes et éclairer de leur vieux rose les toits en zinc des immeubles alentours.

Une touche de couleur bienvenue dans cette jungle urbaine...

Revoir l'émission TV Jardins & Loisirs du 10 octobre 2010

A revoir, l'émission belge de jardinage Jardins & Loisirs de dimanche 10 octobre dernier, avec notamment au programme:
- les fusains
- les bulbes de printemps
J'adore cette émission, elle est vraiment bien ficelée.

Emission Jardins & Loisirs du 10 octobre 2010


Fusain ailé, Euonymus alatus, arboretum de la pépinière de Bagatelle (Sologne), début octobre dernier.

jeudi 14 octobre 2010

Au pied des géants de Birmanie, Serre tropicale du Jardin botanique de Munich, vendredi matin dernier.


De loin, en découvrant vendredi ce splendide jardin botanique j'ignore encore tout du contenu des serres, l'impatience monte... J'aperçois bien le dôme de la grande serre tropicale (20 mètres sous l'armature, il y a bien de quoi se régaler, pensai-je).

Et je vais être servi!

Une touffeur tropicale qui me rappelle l'Asie, cette chaleur humide qui vous prend dès qu'on sort de l'avion et qui vous rend mordu de ces pays-là... L'effet est sensiblement le même ici; je quitte le brouillard munichois pour être happé par une forte moiteur, je revis.

Et là, je me sens bien petit devant ces bambous géants (Dendrocalamus asper, atteignant 30 mètres dans leur région d'origine, l'Asie du sud-est: c'est la plus grande "herbe" du monde) et les palmes dentelées du Carludovica palmata (famille des Cyclanthacées) qu'on aperçoit au premier plan.
Le diamètre des cannes du bambou géant peut atteindre 35 cm et les feuilles 55 cm... Quelle vigueur.

Bonne soirée à chacun et à demain.

Erables en habit d'automne, Arboretum de Châtenay Malabry

Depuis 1890 ce domaine situé tout près de Sceaux (Hauts-de-Seine) initialement créé par les pépiniéristes Croux recèle des arbres d'une beauté incroyable, notamment un cèdre bleu pleureur dont la surface au sol représente près de 700 m²... il faudra que je lui consacre un article, à ce cher Cedrus...
En attendant, ce sont les érables qui s'enflamment avec l'automne qui s'avance, dans un massif face à l'entrée chaussé de graminées graciles.


J'y avais l'an passé rencontré la responsable des Convolvulacées (famille des ipomées et du liseron) car l'Arboretum peut se targuer d'être agréé Collection nationale pour cette famille (auprès du CCVS, Conservatoire des collections végétales spécialisées). Cette passionnée partait le lendemain pour Singapour assister à un congrès mondial des Convolvulacées et m'a fait visiter la serre de multiplication, fermée au public: un bel honneur. Quand on tombe dedans, on n'en sort plus : quelle joie permanente de rencontrer ces passionnés.
Allez, j'y retourne!

En savoir plus:
Site du Parc de la Vallée aux Loups, de l'arboretum, de la maison de Chateaubriand et de l'Ile Verte

Jeux de reflets sur étang de Sologne, hommage au bouleau

Petit flash-back à ma visite de la Pépinière de Bagatelle en Sologne il y a près de deux semaines. Ces deux bouleaux jumeaux sur la rive d'un des étangs de l'arboretum s'écartent l'un l'autre pour mieux prendre la lumière.


Ces arbres de la famille des Bétulacées sont des pionniers: ils font partie des premiers à conquérir un espace où rien sauf des cornouillers ou des Buddleja ne pousse, avant que peu à peu le cycle de la matière organique rende possible l'apparition de végétaux plus difficiles (chênes, charmes...).
La rusticité des bouleaux est excellente, sol sec, sol humide (comme ici), rien ne leur résiste. D'autant que leur feuillage gracile les rend souples : le moindre souffle de vent les fait bruisser avec grâce.

mercredi 13 octobre 2010

Exubérance baroque au Château de Versailles, septembre dernier


Cupidon s'est amusé l'autre jour, plein de fougue et de végétalité, tout comme moi, en découvrant cette installation au Petit Trianon!

Exposition (désormais terminée) sur l'exubérance baroque, ou comment deux designers relayés par les Jardins de Gally mettent en scène ce thème, à travers différents tableaux végétaux. Un effet parfois timide, parfois exubérant, histoire de redonner envie de découvrir une partie méconnue du Château de Versailles, le Petit Trianon. Ci-dessus, une mèche circule à travers la structure et "biberonne" les annuelles qui y ont été plantées.

De l'autre côté de Cupidon, un salon d'été

Un bosquet plus loin, une sculpture végétale qui s'envole dans les airs, entre les tilleuls taillés en marquise.
Ici une armature de type mur végétal mais dont la structure presque apparente donne une légèreté et un graphisme incroyables à l'ensemble, garni de cosmos qui se hissent vers le ciel royal...

La plante de la semaine: Gaura lindheimeri, Munich la semaine dernière

Je reviens du Jardin botanique de Munich avec des plantes et des idées plein la tête. Avec aujourd'hui dans mon escarcelle une fleur qu'on voit de plus en plus chez les particuliers et même maintenant dans le fleurissement municipal, le long des axes ou des ronds-points. Est-ce à dire qu'on passera bientôt à autre chose? A suivre.
Ici, au pied d'une jarre d'esprit antique, dans ce jardin sublime.



- Nom latin: Gaura lindheimeri.
- Nom vernaculaire: Gaura.
- Famille botanique: Onagracées (cette famille comprend 640 espèces sous une vingtaine de genres. Arbustes et plantes herbacées annuelles, bisannuelles ou vivaces des régions froides à tropicales. On y trouve les épilobes, le laurier de St Antoine -Chamerion angustifolium-, le Fuchsia ou encore les oenothères, dont l'onagre fait partie).
- Catégorie: vivace à touffe buissonnante, élancée.
- Lieu de prise de vue: Jardin botanique de Nymphenburg (Munich, Allemagne), vendredi dernier.
- Pays d'origine: Amérique du Nord.
- Zone de plantation: en France, partout du fait de sa bonne rusticité
- Forme végétale: touffe élancée, jusqu'à 1,5 m de haut
- Floraison: c'est pour ça qu'elle est en vogue; la floraison dure de juin à octobre.
- Exposition: plein soleil.
- Utilisation: plate bande, sols secs ou ordinaires (d'où son succès, aussi), ou en lisière d'arbres ou d'arbustes à sol non humide.

Château de Nymphenburg, Munich, vendredi dernier

 

Déesse grecque? Impératrice romaine? Cette statue trônait magistralement dans un des jardins latéraux du Château de Nymphenburg, édifié durant près d'un siècle entre XVII° et XVIII° siècle pour servir de résidence d'été aux princes électeurs et aux empereurs. C'est ici que Louis II y naîtra.
Girard, le concepteur du jardin, avait en tête Versailles en créant ce parc. Mais au XIX° le courant du jardin paysager l'emportera sous l'impulsion du paysagiste Sckell, au profit d'un style plus "naturel", suivant la mode du jardin anglais.

On retrouve quelques traces évidents du jardin régulier initial devant et derrière le château, entre parterres engazonnés bordés de statuaire et pièces d'eau rectilignes, avant que le tout n'évolue peu à peu vers un vaste parc à l'anglaise, style que certains historiens aiment décrire comme "le jardin de l'homme sensible", plein de courbes et de mystère qui permettent au visiteur de ressentir et de communier avec la "nature" d'une manière beaucoup plus directe qu'avec une "nature mise en ordre" des jardins à la française.

Souvenir de visite sous le brouillard de vendredi dernier.

lundi 11 octobre 2010

Boucle de Rolleboise, dans les dédales sinueux de la Seine après Mantes, cet après-midi

La Seine toute en courbe donne à Rolleboise (petit village-rue après Mantes et Rosny sur Seine, perché sur le coteau calcaire tant connu par la carrière de Porcheville à quelques kilomètres en amont) un panorama superbe sur le fleuve et la plaine alluviale. Cette plaine est bordée par le parc naturel régional du Vexin qu'on aperçoit à l'arrière-plan (en extrapolant un peu, certes...).

 


C'était aujourd'hui notre 4ème visite de carrière ou comment à travers ce type de transformation du paysage on peut envisager des outils et des moyens de conception paysagère, pour nos futurs aménagements de jardins.
Et en plus d'intervenants sympas et très intéressants, nous fûmes servis par un soleil radieux et une température bien clémente!

Graminées célestes depuis les pâtures inaccessibles du mont Wendelstein, hier après-midi

 

Elles se balancent avec délicatesse et dominent avec grâce le Tyrol à leur pied.
Depuis le mont Wendelstein, hier, 1838 m.

Depuis le Wendelstein, Alpes bavaroises

 

Me voilà de retour à Paris avec ces images plein la tête, prises hier depuis le Wendelstein, au sud de Munich et à quelques encâblures de l'Autriche, à 1838 mètres d'altitude.
T-shirt et rando au programme, tant l'été indien se faisait aussi ressentir en altitude. Franchement, je serais volontiers resté dans les hauteurs plutôt que de rejoindre l'aéroport :-)

A l'arrière-plan, on aperçoit les Alpes tyroliennes et leurs sommets enneigés.

dimanche 10 octobre 2010

Pâturages tyroliens, sous le beau soleil d´hier après-midi


Qu´elle était verte la vallée hier... Depuis le Wank Berg (encore en Allemagne, avant la frontière autrichienne), les pâturages laissent entrevoir leur beau modelé, on voit d´ailleurs les traces que les troupeaux forment sur le relief, pour dessiner peu à peu des "sentiers de parcours". De belles petites granges de bois sont disseminées très régulièrement dans le paysage, leurs toits forment de petites tâches claires.
La lumière bleutée permet quand même de distinguer l´alternance caducs/persistants: principalement des hêtres et des sapins. Dans quinze jours on verra encore mieux la différence, quand les hêtres vireront au roux.
J´y retourne!

samedi 9 octobre 2010

Aloe du Jardin botanique de Munich, effet de feuilles desséchées, hier matin


Feuilles séchées d´Aloe valombe (origine Madagascar, serre des Cactées), croisé hier avec joie au Jardin botanique de Munich. L´accumulation des feuilles desséchées sur la tige me change de l´hygiénisme des jardins propres de la Riviera. Deux pratiques jardinières pour deux effets bien dissemblables. A chacun ses goûts!

Panorama à perte de vue entre alpes bavaroises et Tyrol


Mer de nuage à 1000 mètres et panorama grandiose au-dessus de la mêlée, à 1800 mètres d´altitude, depuis le Wank Berg (Garmisch-Partenkirchen, Bavière).
Les sommets de l´horizon sont en Autriche et de là ou j´étais, je me sentais bien loin de Paris et de toute son agitation...

Olympia Turm, Munich, ce soir entre chien et loup


Retour à Munich après une rando à la frontiere autrichienne.
Le crépuscule s´installe sur la capitale bavaroise et enrobe de ses feux rose clair la Tour Olympia, qui domine le parc éponyme. Les odeurs de l´humus montent, je me régale.

vendredi 8 octobre 2010

Jardin botanique de Munich sous la bruine, ce matin

Le soleil ne se lève pas ce matin, à Munich... Qu´importe, les dix huit hectares de jardin absolument incroyable m attendent. J y étais à l`ouverture, pour ne plus en sortir...
Massif de verveines de Buenos-Aires (Verbena buenariensis) chaussées des inflorescences duveteuses du Pennisetum villosum; à l´arrière-plan, le pavillon du jardin printanier.




Site du Jardin botanique de Munich (version anglaise)