Lumières matinales sur le Golfe du Morbihan (suite)

Au bord du Golfe, avant-hier...

Paysage maritime, Golfe du Morbihan

Iles Logoden et à l'arrière-plan, l'île d'Arz (Golfe du Morbihan, Bretagne sud).

Paysage maritime au lever du soleil.
Pins maritimes et cyprès en toile de fond, bordant les îles parsemées du Golfe du Morbihan, hier matin.

Tout se confond, le ciel, la mer, les voiliers et les arbres se confondent dans des camaïeux de bleus....

Herbe fraîche du matin

Les jours glissent à une rapidité... à l'image de ce brin d'herbe fraîche, qui me rappelle le "Parfum de feuilles" de l'Artisan Parfumeur et que j'adore.

De bon matin, au bord d'un chemin en Morbihan

Douce-amère en lisière. Bretagne sud, le week-end dernier.

Solanum dulca-mara, une belle vivace d'Europe tempérée et d'Asie occidentale et parente de la Tomate, ici dans le sous-bois breton où j'ai passé le dernier week-end.


Elle ressemblait à la morelle noire (Solanum nigrum) venue spontanément sur mon balcon parisien, sauf qu'ici nous sommes en lisière d'un bois proche du littoral morbihannais, à quelques kilomètres des embruns salés, à l'ombre d'une pinède et des fougères.

Cette Solanaceae prend le nom de Solanum dulcamara : douce-amère, morelle grimpante, crève-chien, herbe à la fièvre.... les formules vernaculaires ne manquent pas pour la dénommer et décrire ses effets!

Les corolles bleu violacé émergaient avec fierté de la lisière, cachées sous les feuilles d'un chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) et des hautes frondes des fougères.

Cette vivace liane à croissance très rapide devient ligneuse et privilégie les terrains riches et humides, comme ici où l'on laisse les feuilles mortes sur place et où de vieilles branches d'arbres se décomposent doucement, d'où une terre généreusement pourvue en azote.

Dans quelques semaines ces belles fleurs laisseront place à des baies rouges (et non noires comme sur le Solanum nigra). Leur ingestion ne provoquera que des nausées, tandis que la S. nigra peut être mortelle.

A bon entendeur...

Lande bretonne...

Ulex europaeus, famille des Fabaceae (ajonc épineux)


Petit souvenir d'un week-end breton, dans le jardin de famille.
Coup de vent et avis de grand frais l'après-midi, mais le matin réservait une belle lumière, encore propice aux contre-jours.

Jardin secret en Bretagne sud. Glycine à profusion.

Depuis la rue... Filtration des vues, couleurs et transparence : la Glycine est décidément un outil paysager passionnant.

Par-dessus le haut mur (splendide), le peu que l'on aperçoit fait saliver à propos du reste. Un rosier grimpant caresse la façade (un Iceberg? un Banksiae?), des petites réglisses des bois (Polypodium vulgare) s'accrochent au mur et le végétalisent avec grâce.

Ici, dans ce vieux jardin magnifiquement entretenu, l'élégance est de mise. Une glycine probablement centenaire, des fougères qui s'accrochent à un vieux mur, un balcon perché pour dominer le jardin... Ce jardin somptueux se tient à l'abri des regards indiscrets (sauf des miens!), à deux pas du Golfe et de son air atlantique iodé, propice à une douceur toute l'année. Idéal pour s'amuser avec la palette végétale.

Un océan de Glycine depuis la rue, autant que depuis ce balcon romantique.

Murs des douaniers, Golfe du Morbihan

Les joints creux accueillent peu à peu des mousses et plantes des murailles. Les murs qui longent le Golfe du Morbihan sont comme des tableaux! Bon dimanche à chacun.

Honneur à un des emblèmes de ma Bretagne, l'ajonc

Plante par excellence de mes terres bretonnes, l'ajonc est ici en majesté, éclairé par les doux rayons solaires d'une fin de journée. L'ethnobotaniste Pierre Lieutaghi le répertorie d'ailleurs comme une des plantes compagnes (pour plus d'informations voir son livre éponyme chez Actes Sud en 1997 et sa "Petite Ethnobotanique méditerranéenne" plus récemment toujours chez Actes Sud).

Il appartient à la grande famille des Fabacées et on le trouve en nombre dans mon coin de Bretagne, ponctuant les sentiers littoraux et les campagnes de ses bosquets pour le moins épineux. Je ne sais pas si on l'utilise encore comme engrais, mais il a la capacité de régénérer les sols pauvres en azote, il peut aussi servir de fourrage et même aussi de bois de chauffage. Rien ne se perd...

Au bord des rivages du golfe du Morbihan, l'Ulex europaeus.


Ce beau piquant est caractéristique d'une plante à feuillage spiniforme (littéralement, "à épines": on reconnait les aiguillons acérés sur la photo). Et le parfum qui se dégage de ses fleurs en calice, un peu vanillé - amande, est un pur délice.

Il est idéal en bordure de propriété car persistant et très florifère (son amplitude de floraison est longue et s'étale a minima de mars à fin octobre), mais du côté de chez moi on peut en avoir en fleur quasiment toute l'année.

Golfe du Morbihan, lichen et autres halophytes des rivages.

Végétation halophyte sur les rivages près de chez moi, en Bretagne sud.

L'alternance des marées dans le Golfe du Morbihan forme des vasières littorales; en bas de celles-ci c'est l'espace de la "slikke" (du néerlandais signifiant boue); la partie haute est quant à elle appelée "schorre" (toujours du néerlandais "terrain d'alluvions") - hommage appuyé à mon prof préféré de Botanique à l'ENSP.

Sur ces schorres se développe une végétation halophyte: adaptée aux milieux salés. Ici, lichen aux beaux reflets dorés et, plus buissonnant, un Halimione portulacoides , de la famille des Chenopodiacées (Obione faux pourpier en vernaculaire), une plante à la reproduction hydrochore : dont la dispersion des graines se fait par l’intermédiaire de l’eau. Une adaptation type aux conditions du milieu. Chapeau bas.

Le Golfe au petit matin, à pleine mer.

Reflets sur l'ancien marais salant de Pen en Toul. Larmor-Baden, Morbihan, hier matin.

Reflets d'hiver à Pen en Toul, Larmor-Baden, hier matin.

Ce site classé est la propriété de Bretagne Vivante, du Conservatoire du Littoral et d'une personne physique depuis 1995. Cet ancien marais salant, isolé de la mer au XIXème siècle, est à quelques encablures de chez moi et maintenant un des principaux sites du Golfe du Morbihan pour l'accueil des oiseaux d'eau. Impossible de s'aventurer très loin, les accès sont barrés en cette saison pour assurer la tranquillité aux oiseaux, mais les chemins de traverse présentent quelques reflets intéressants.
C'était dans la boîte.

Bonne journée!

Roselière bretonne. Au petit matin, Baden, la semaine dernière.

Nappes de roseaux au bord du plan d'eau, au pied du bocage breton.

En route pour un repérage de chantier, petite halte photo devant une roselière encore un peu embrumée, face au Moulin de Pomper, entre Baden et Arradon (Morbihan). En amont de l'ancien moulin à marée (une brocante sympa s'y est installée), un plan d'eau abrite une vaste roselière et autant d'oiseaux. Le coin était calme ce matin-là.

Dommage, pas de téléobjectif pour observer aigrettes, hérons cendrés, poules d'eau ou goélands. De toute façon, le chantier m'attendait!

Escapade dans la lande bretonne (suite). A l'aube d'un beau matin blanc, Morbihan sud.

Les chênes conservent leur feuillage bien tard en saison, ça éclaire les jardins et ici la lande bretonne derrière chez moi, surtout quand la neige a l'élégance de tenir un peu.

Ce coin de Morbihan n'a pas été trop concerné par le remembrement, voire mieux, en face de la maison, dans le champ voisin, on vient de remembrer: une haie de feuillus a été plantée depuis 2 ans. L'identité paysagère bretonne s'entretient, les paysages ne sont pas figés et il faut rester vigilant en conception de jardin à toujours s'intégrer aux unités paysagères locales.

Plus loin sur le chemin, je surprends une graminée qui se met à nu.

La neige n'aura pas trop tenu cette semaine: ce matin, les graminées ont perdu leurs derniers flocons.
J'apprécie particulièrement les graminées, qu'elles poussent le long des chemins ou que je les choisisse pour un massif en conception paysagère, pour la délicatesse que leurs épis ont à prendre le vent, accrocher le givre, retenir la neige ou épouser la rosée de la nuit...

Bonne journée à tous!

Escapade dans la lande bretonne. A l'aube de ce matin blanc, Morbihan sud.

Les haies bocagères (ici, des chênes bordiers) marquent le parcellaire des pâtures derrière chez moi et prennent les rayons timides du soleil; elles perdent peu à peu leur neige de la nuit, avec l'air qui se réchauffe doucement. Les grandes étendues derrière la maison sont un bonheur de zénitude.



Ca y est, Noël pointe son nez, sous le signe du retour aux sources.
Bonnes vacances à chacun.

Hier au bord du Golfe du Morbihan, un soir de pleine lune

Cap à l'ouest pour le week-end! Direction le Golfe du Morbihan pour quelques jours avant de rejoindre le midi pour deux stages pratiques.

Après le Génie de la Bastille mercredi dernier, c'est au tour des cyprès de la Pointe d'Arradon de jouer avec la pleine lune. Ces arbres qui ont résisté à bien des tempêtes trônent fièrement au bord du sentier des douaniers.
Moins zoomés, ces mêmes cyprès avec derrière le petit port d'Arradon.

Ce soleil finissant qui caresse les voiliers et les masses sombres du littoral me donne à penser que la nature est vraiment belle ce soir-là, comme toujours...

Lumière tamisée de fin de journée à Vannes, colombages et cathédrale

Vannes, la semaine dernière, lumière de début de soirée dans la vieille ville.

Jardins de la Garenne, Vannes, le week-end dernier

Rares sont les cités qui comme Vannes ont conservé les trois-quarts de leur enceinte urbaine.

Les Jardins de la Garenne (qui coule au pied des remparts) bordent la ceinture sud-est de la ville, construite par les ducs de Montfort, Jean IV et Jean V aux XIV et XV°s. Le fleurissement rivalise chaque année d'originalité et participe à faire bénéficier à la ville de ses 4 macarons de ville fleurie...

Brouillard matinal avant été indien aux Jardins de la Garenne, Vannes (Morbihan)

Forêt de fleurs au marché, Vannes, samedi dernier

Avalanche de Lisianthus au marché de Vannes samedi dernier

Vannes, où comment la nature reprend ses droits, ce matin

Samedi, jour de marché à Vannes, jour aussi des escapades hors des sentiers battus. A quelques pas de l'agitation maraîchère, une ruelle calme de l'autre côté du Château de l'Hermine (on en aperçoit une fenêtre en haut à droite), une maison abandonnée, et là... surprise: les lucarnes sont complètement envahies de lierre.

Le pied a du être sectionné pour empêcher qu'il ne gagne tout le quartier; il a quand même pris le temps d'encadrer avec vigueur les fenêtres. J'adore cette poésie sauvage en pleine ville. Si on pouvait faire ça plus souvent...

Vannes, ce matin, au pied du château de l'Hermine, la nature reprend ses droits: chouette!


Plus loin, près de la Porte Saint Vincent, à deux pas du port:

C'est au tour d'une glycine de s'emparer d'une façade et d'aller jouer les compagnes des fenêtres... Interdiction de stationner mais autorisation de grimper!

Lumière du soir sur le Golfe du Morbihan, aujourd'hui

Je quitte Paris pour quelques jours, échappée verte et bleue vers ma Bretagne natale.


Hortensia macrophylla, d'un bleu layette en harmonie avec le ciel du jour, un peu laiteux, et éclairé par les derniers rayons solaires

L'occasion de me ressourcer un peu avant la rentrée et profiter des belles lumières du Golfe du Morbihan.


Juncus maritimus ou Jonc maritime, typique du littoral morbihannais, subissant l'alternance basse mer/pleine mer.

Le temps de se promener et le sentier était déjà recouvert d'eau, grande marée oblige. je m'étais presque déshabitué aux marées depuis mon séjour méditerranéen...