lundi 31 janvier 2011

Ca débourre ! Partie de campagne...

Dernier dimanche passé à la campagne...


La fin de l'hiver est proche, contrairement à ce que montre le thermomètre....
Le baromètre est quant à lui au plus haut, la sève remonte peu à peu vers les bourgeons végétatifs et floraux. Ce "débourrement" annonce la fin tant attendue de la dormance, quand le jardin se réveille doucement.
Certaines bulbeuses ou pluri-annuelles n'avaient pas attendu ma venue: primevères et jonquilles sont déjà bien avancées.
On aperçoit les bourgeons du rosier derrière qui pointent leur nez.



Même si chaque saison a ses intérêts, j'avoue que la fin de l'hiver a toujours pour moi une symbolique et une énergie très fortes...

dimanche 30 janvier 2011

Domaine du Rayol, jardin des Méditerrannées. Souvenir de visite.

Mer méditerranée en contrebas, végétation sempervirente, volées de marches vers l'infini... un rêve d'architecte de jardins.

Bassin méditerranéen, Canaries, Californie, Australie, Afrique du Sud, Chili: on retrouve dans ces différents pays des similitudes climatologiques qu'on peut qualifier sous le terme de "biome méditerranéen".
Propriété du Conservatoire du Littoral depuis 1989, le domaine a été conçu par Gilles Clément pour être un lieu de référence pour la gestion des jardins et des paysages qui justement peuvent être regroupés au sein de ce biome (sorte de macro-écosystème).

J'ai pu y retrouver (après quelques kilomètres en scoot depuis Cannes...) les thèmes chers qu'il aborde dans ses livres ou dans les cours que j'ai suivis avec lui à l'Ecole du Paysage : mouvement, brassage, évolution des espèces et des paysages, transition et transformation des végétaux (le monde vivant), de la matière (la terre) et de l’esprit.

La Grande bleue et l'Ile du Levant comme panorama de visite...

« Le Jardin Planétaire est une manière de considérer l’écologie en intégrant l’homme - le jardinier - dans le moindre de ses espaces. La philosophie qui le dirige emprunte directement au Jardin en Mouvement : « Faire le plus possible avec, le moins possible contre ».
La finalité du Jardin Planétaire consiste à chercher comment exploiter la diversité sans la détruire. Comment continuer à faire fonctionner la « machine » planète, faire vivre le jardin, donc le jardinier ».
Gilles Clément

J'adhère!
Bon dimanche à chacun.

Ancien Hôtel de la Mer, à l'entrée du Jardin, aujourd'hui accueil et librairie du Domaine.

Site du Domaine du Rayol

Le Domaine du Rayol est situé sur la commune de Rayol-Canadel-sur-Mer, entre Le Lavandou et Cavalaire-sur-Mer, dans le Var.

samedi 29 janvier 2011

Péristyle baroque au Bosquet des Colonnades. Parc du Château de Versailles, avant-hier.

Envolée baroque (lyrique?) au Bosquet de la Colonnade, avant-hier. Un péristyle qui guide le regard vers le ciel...

Le bosquet des Sources créé par André Le Nôtre en 1679 n'aura pas tenu longtemps, un caprice de roi l'aura fait remplacer 6 ans plus tard au profit du bosquet actuel, celui de la Colonnade, édifié à partir de 1685 par Jules Hardouin-Mansart, dont je parlais hier au sujet de l'Orangerie.

Le péristyle dont j'ai pris ici un fragment accompagne 32 colonnes de marbre ioniques. Les tympans triangulaires entre les arcades sont décorés de bas-reliefs représentant des enfants, tandis que les arcs eux s’ornent de têtes de nymphes et de naïades.

Le bosquet était fermé au public, le silence était royal, un vrai enchantement.

vendredi 28 janvier 2011

Orangerie du Château de Versailles. Ciel menaçant d'hier.

Le Parterre du Midi, au pied de l'Orangerie.

Des lignes pures, majestueuses, un ciel encadré par le perron et les Cent Marches, quelques cyprès qui marquent la verticalité, des topiaires soigneusement taillées. Le chef d'oeuvre d'Hardouin Mansart est toujours là.

La Galerie centrale parcourue hier yeux bandés (expérience unique!) puis yeux découverts fait 150 mètres, encadrée par 2 galeries latérales situées sous les deux flanquées des marches menant au Grand Parterre.

3 hectares ici moins animés que l'été, quand les 1000 et quelques caissons d'agrumes viennent ajouter leur touche d'exotisme à un parc à la palette végétale plus rustique. Au XVIIe siècle, sous Louis XIV, des fleurs de couleurs vives étaient plantées et renouvelées sans cesse à grands frais: giroflées, jacinthes, jasmins, tulipes, narcisses, lys, coquelourdes, œillets de poète et jonquilles.

Bonne journée!

jeudi 27 janvier 2011

Visite secrète à l'Orangerie du château de Versailles...

L'Orangerie du Château, hier.

Hier, visite des galeries intérieurs de l'Orangerie du château de Versailles, un endroit interdit au public et ouvert par le sésame de l'Ecole du Paysage. Un régal !

Occasion unique d'admirer les centaines de caissons d'agrumes, la baignoire octogonale de Louis XIV en marbre du Languedoc et ces statues splendides qui scandent le parcours, dont la blancheur étincelante réveille les galeries obscures, étouffées par le couvert dense des citronniers, bigaradiers et autres orangers.

Une forêt d'agrumes, à quelques mètres sous le Grand Parterre, sagement alignée dans leurs caissons. Il faudra attendre la belle saison pour assister au ballet de leur sortie...

mardi 25 janvier 2011

Oreilles d'ours au jardin. Matinées fraîches de janvier à la campagne...

Effets d'une nuit fraîche...

Les Stachys ou oreilles d'ours ont pris le givre de la nuit au jardin, ce dimanche... Cette vivace de plein soleil garde sa rosette de feuilles douces (d'où son nom) tout l'hiver et déploiera ses épis de fleurs rouges l'été prochain.
J'adore cette plante pour sa douceur, la couleur des feuilles et leur texture. Un basique des massifs, en sol bien drainé et plein soleil.

lundi 24 janvier 2011

Statuaire à Vaux le Vicomte (suite), éloge du jardin à la française

Vaux le Vicomte, le début du jardin à la française

Depuis les terrasses au pied du château, ce Dionysos boit sa coupe jusqu'à la lie et moi je me régale de la perspective centrale, ce tracé régulateur qui domine la vallée de l'Anqueuil et qui, plus haut, emmène le regard vers une double allée de platanes puis, ultime obstacle avant la forêt, à la gigantesque statue de l'Hercule farnèse (ici invisible).

Magistral.

vendredi 21 janvier 2011

Bacchus à Vaux le Vicomte. Le livre de chevet des architectes du paysage...

Vaux le Vicomte, premier jardin à la française (1653-1661). Un Bacchus sur fond de palissade végétale, l'art des jardins Grand Siècle dans toute sa splendeur.

Fouquet a érigé là un exemple magistral, livre de chevet de tous les architectes du paysage... Vaux le Vicomte est LE projet phare de Le Nôtre, avec un rapport à la perspective, aux sauts d'échelle, à l'inscription dans le site vraiment exceptionnels. Chaque vue est un tableau, chaque scène est structurée, le paysage est composé d'une main de maître.

Là, durant un jour de canicule estivale, je contemplais la statuaire en me régalant de la visite. En buvant jusqu'à plus soif la coupe du beau Bacchus et écoutant avec attention les leçons des maîtres...

jeudi 20 janvier 2011

Explo botanique en Vexin.

Doigts engourdis et feuilles engivrées !

Souvenir d'explo botanique en Vexin, sur les hauteurs de la Roche Guyon (Val d'Oise). On est parti avec le département Ecologie de l'Ecole du paysage, bien emmitouflé, à l'assaut des vallons endormis, des plateaux ventés et du froid tenace. Ici, une feuille de peuplier crénelée, au pétiole (attache située entre la base foliaire et le limbe) aplati.
De quoi alimenter l'herbier et repousser encore les murs de ma bibliothèque...

mercredi 19 janvier 2011

Jeux d'ombres et de lumière. Un matin dans le vieux Toulon.



Lumière presque zénithale sur une enseigne d'hôtel très années 30, ombre portée des platanes ancestraux, persiennes à l'esprit italien... Toulon regorge de ces ruelles où les yeux n'ont de cesse de s'échapper de la rue pour mieux contempler le monde qui nous entoure.

mardi 18 janvier 2011

Palais mauresque, souvenir d'une de mes visites aux Jardins Hanbury (Italie, sur la route des jardins de la Riviera)

Les cendres du créateur du splendide jardin du Cap de la Mortola & celles de sa femme sont enterrées ici, dans un mausolée mauresque d'une finesse extraordinaire.
A chaque fois que je vais dans la région je passe une journée dans cet endroit magique.

Une folie architecturale érigée par les propriétaires
en hommage à leurs nombreux voyages. Construction 2nde moitié XIX° s.


Les collections botaniques rivalisent avec les points de vue sur la Méditerranée et autres folies architecturales disséminées parmi les 18 hectares de verdure et de culture, les sens sont sollicités à chaque instant, quelle que soit la saison le charme opère.

La magie des lieux, probablement.

Pour en savoir plus sur la route des Jardins de la Riviera

lundi 17 janvier 2011

Ciels marins, un régal pour le photographe. Plage de la presqu'île de Quiberon, décembre dernier.



Les ciels marins sont comme la palette pour le peintre: un registre infini de possibilités...
Ici, la plage d'Erdeven en Bretagne sud, pendant mes dernières vacances. Ce ciel qui essaie de percer les nuages chargés d'entrées maritimes me fait penser qu'il est déjà tard et que la journée de demain sera longue... Bonne nuit!

samedi 15 janvier 2011

Campagne bavaroise, paysages hivernaux...

Schliersee (Bavière), hiver dernier.

Les différentes strates du paysage se présentent à mon regard, les collines emboisées s'évanouissent peu à peu par l'effet de la perspective atmosphérique. Les camaïeux de blancs et de gris sont comme autant d'invitations au voyage... Les abords du lac de Schliersee sont décidément superbes.

Rivages du lac. Quelle est la face réelle? Miroir ou réalité?!

vendredi 14 janvier 2011

Flash-back au Val Rameh. Jardin botanique de Menton, exubérance végétale de juin dernier

Partie basse du Jardin botanique, au pied des falaises.


Alors qu'un redoux touche temporairement l'Ile de France et que certains bourgeons commencent déjà à débourrer (certains Prunus du V° arrondissement viennent déjà à fleur...), je fais un saut en arrière pour m'échapper de ce long hiver et revenir à des folies plus exotiques.
Ici, au Jardin botanique de Menton, un vrai havre de tranquillité, entre plages privées et falaises escarpées. Climat exceptionnel, végétation rare, un délice d'esthétisme botanique.

mardi 11 janvier 2011

Reflets de poiriers plus que centenaires, ce matin au Potager du roi.

Hier le blog a battu son record de fréquentation depuis sa création en juin dernier: je tiens à très chaleureusement saluer tous les fidèles et les nouveaux venus, visiteurs d'un soir, d'une semaine, puis qui deviennent plus réguliers voire assidus pour certains!

C'est vraiment très encourageant:
- 19 900 pages vues en 6 mois
- 68 pays
- et hier, 82 visites uniques...

Certes, c'est un travail chronophage, mais terriblement passionnant lorsqu'il est récompensé de la sorte. Alors MERCI à chacun. Et que souhaiter d'autre pour 2011 que de poursuivre l'aventure...

A deux pas du Bassin central. Quand les vieux poiriers du Potager du roi jouent avec l'astre du jour et les vestiges humides de la veille...

Ce soir, l'humeur est dans les nuages, je pense à l'avenir et aussi à cette belle lumière qui a bercé le Potager du roi toute la journée, une lumière vaporeuse et timide d'un soleil bas, tout de même assez franc pour réveiller dans les mares des allées les reflets des poiriers encore en dormance...

lundi 10 janvier 2011

Eloge de la statuaire au jardin. Château de Versailles & Potager du roi, cet après-midi.

Depuis la terrasse plein sud bordant les figuiers et les fruitiers en espaliers. Potager du Roi, Versailles, cet après-midi entre deux cours.

Ah la statuaire au jardin. Immense sujet!

Ici, celle d'Auguste Hardy (1824-1891), nommé responsable du domaine de l’Institut national d’agronomie en 1849 qui comprenait à l'époque le potager de Versailles. Après l’abandon en 1850 de cet institut, il est maintenu à la tête du Potager qu’il développera et accompagnera jusqu’à sa mort. Il a également accompagné la création en 1874 de l’Ecole nationale d’horticulture, avant que l'Ecole du Paysage ne prenne sa place dans les locaux pluri-centenaires qui nous accueillent aujourd'hui.

Ici comme ailleurs, la statuaire crée un lien explicite entre le bâti et les jardins. Les registres iconographiques sont aussi vastes que l'est l'imagination des souverains ou des propriétaires de domaines: le monde des fleurs, des fruits, de la cuisine, celui de la mythologie, de la guerre... un registre infini au service de celui qui les place et de l'esprit des lieux, par un réseau d'images et de représentations, d'ailleurs souvent en lien avec d'autres pièces du jardin ou des bâtiments.

Les Cent Marches menant à l'aile sud du château du roi soleil, un matin avant les cours. Magnificence des statues sur les arêtes du bâti.

Je vais bientôt mener une étude sur le parc du château de Versailles, ce sera l'occasion de développer un peu plus sur Apollon, la gloire du dieu solaire et autres registres tissés par la statuaire!


Bonne soirée.

dimanche 9 janvier 2011

De l'attrait des pièces d'eau dans un jardin, suite. Bassin du Romulus au Château de Fontainebleau.



Une visite qui remonte un peu mais qui illustre le billet d'hier concernant mon attirance pour les pièces d'eau au jardin.

Ici, la statue du Romulus, face au Château. La photo fait illusion, mais on a affaire ici à un moulage en résine de l’antique du musée du Louvre, mis en place en 1988 en souvenir du bronze fondu à la Révolution. La lumière qui vient s'accrocher à la peau du fils de Rhéa et de Mars est sublime.

La statuaire alliée à l'eau, voilà de quoi finir en beauté un week-end bien trop studieux!

Reflets à la Torche. Finistère sud, pointe de la Torche, décembre dernier.

J'aurai passé le week-end à travailler, ou presque, en tout cas je suis démuni de photos à jour. Je pioche donc non sans une certaine nostalgie dans celles des dernières vacances en Bretagne.

Pointe de la Torche, Finistère sud, sous les flashes de l'astre du jour.

Certes, ce n'est pas une échappée botanique, exotique, mais en paysagisme on parle aussi d'espaces, de lumières, de reflets, de matières. Alors cette plage, magnifique espace qui s'étire à perte de vue devant moi et dont les creux dessinés par les marées prennent la lumière matinale, a toute sa place parmi ses consoeurs!

samedi 8 janvier 2011

De l'attrait d'une pièce d'eau au jardin....



Inutile de me convaincre plus avant de l'intérêt d'un bassin, d'un étang, d'une pièce d'eau dans les jardins.
Elles font rentrer le ciel en le faisant se miroiter dans l'eau, elles prennent des allures de miroir sibérien durant l'hiver, les oiseaux viennent s'y rafraîchir, les enfants peuvent y faire voguer leurs petits yachts en bois... Mais elles ajoutent surtout un supplément d'âme indéniable par leur présence, à laquelle vient souvent s'ajouter le doux bruissement d'un jeu d'eau.

Ici, le Bassin du Grand Carré, au potager du Roi. Versailles a pris des allures de manteau d'hermine cet hiver...

Bon week-end!

mardi 4 janvier 2011

C'est la rentrée... franchissons la grille royale de 2011

La Grille du roi, entre le château de Versailles et le potager.


Quoi de plus noble qu'une grille royale pour entamer 2011 et reprendre avec entrain le chemin de l'école, des cours, des rendus d'atelier, des projets de parcs de châteaux, des cours d'histoire de l'art des jardins... mais aussi des chantiers, des expériences jardinières, paysagères, pour des terrasses parisiennes, des jardins bretons, des balcons du midi... Belles perspectives, variées, nombreuses, pleines de rencontres et de projets.

Les vacances sont terminées, le soleil est de retour, les jours rallongent, l'énergie est là aussi, allez, bon début d'année à tous!