Capsules cylindriques et coiffes d'une Tortule des murailles, hier matin. Eclat lumineux des mousses au sacre du printemps - ou presque -, dans les lumières chaleureuses de l'aurore.Hier, sur un chantier dans l'Oise où je passe beaucoup de temps en ce moment, la lumière rasante me nargue, mon reflex n'est jamais loin : voilà la Tortule des murailles dans la boîte.
Discrète, cette mousse colonise les murs, rochers et toits. Elle forme ici une colonie assez discontinue, formant des tâches de couleur somptueuses, profitant de la moindre accumulation de matière organique dans les fissures.
Sa tige porte des feuilles regroupées en une petite touffe, d'où émerge une longue soie surmontée d'une capsule cylindrique, elle-même couverte d'une coiffe très allongée. Cette mousse supporte bien une sécheresse prolongée (ça tombe bien, en ces temps de climat déréglé...). Mais la rosée matinale redonnera vite à la plante son aspect d'origine.
Détail d'une soie et d'une capsule de Tortula muralis, tortule des murailles.Cessons de les arracher de nos murets, laissons ces mousses prospérer dans nos jardins. Pour ma part je milite toujours auprès de mes clients pour ne pas passer au karcher à tout prix des murets : ces mousses et autres traces du temps donnent un cachet, une empreinte incontestables au jardin. Seuls les emmarchements doivent être soigneusement nettoyés, pour éviter toute glissade intempestive !
